La croissance de la production potentielle mondiale devrait passer de 2,7 % en 2021 à 2,9 % en 2024. Elle est donc un peu plus lente que dans notre évaluation d’avril 2021. Quant au taux neutre aux États-Unis, il se situe actuellement dans une fourchette estimée allant de 2 à 3 %, soit 0,25 point de pourcentage plus élevée que celle publiée dans la dernière évaluation.
La croissance de la production potentielle mondiale devrait augmenter pour atteindre 3 % en 2022 : nos estimations pour toutes les régions ont été revues à la hausse par rapport à notre évaluation précédente, publiée en octobre 2020. Quant à la fourchette des estimations du taux neutre aux États-Unis, elle est restée inchangée depuis l’évaluation de l’automne 2020.
Cette note met à jour l’évaluation par le personnel de la Banque du taux neutre canadien, c’est-à-dire le taux directeur requis pour maintenir la production à son niveau potentiel et l’inflation à son taux cible, une fois disparus les effets des chocs cycliques. Ce concept de moyen à long terme sert de point de référence pour évaluer le degré de détente monétaire résultant d’une politique donnée.
Le taux directeur nominal neutre sert d’indice de référence pour évaluer le degré de détente monétaire dans l’économie et représente un point d’arrimage à moyen et à long terme pour le taux directeur. Comme une incertitude considérable entoure les mesures quantitatives du taux neutre, le personnel de la Banque recourt à quatre méthodes différentes pour estimer le taux neutre canadien, lesquelles tiennent compte explicitement de facteurs nationaux et mondiaux.
Cette étude présente l’évaluation actuelle, par le personnel de la Banque du Canada, du taux neutre aux États-Unis, ainsi qu’un nouvel ensemble de modèles sur lesquels repose cette évaluation. La Banque estime globalement que ce taux se situe en ce moment dans une fourchette allant de 1,75 à 2,75 %.
Cette étude présente des estimations actualisées de la croissance de la production potentielle pour l’économie mondiale jusqu’en 2022. On s’attend à ce que la croissance de la production potentielle mondiale ralentisse fortement dans la foulée de la pandémie de COVID-19 et qu’elle se redresse partiellement d’ici la fin de la période de projection du Rapport sur la politique monétaire d’octobre 2020.