Dans cette note analytique, nous évaluons la prépondérance du service de liquidité rendu par les investisseurs institutionnels sur le marché obligataire canadien. Nous constatons que cette pratique n’est pas courante au Canada. Le service de liquidité assuré par les clients des courtiers s’observe plus fréquemment dans le cas des obligations peu liquides, les jours où le coût de la liquidité est déjà élevé et ceux où le volume des transactions est important. Selon notre interprétation, ce service représente pour les courtiers canadiens une source de liquidité supplémentaire, qu’ils n’utilisent qu’au besoin, étant donné le coût qui s’y rattache.
Les technologies, la tolérance au risque et la réglementation peuvent amener les courtiers à réduire les activités de négociation où ils se portent contrepartiste (utilisation de leur propre bilan pour la vente et l’achat de titres) au profit de celles menées en qualité de mandataire (appariement des ordres des clients).
Après un an, nous examinons ce qui s’est passé sur les marchés canadiens des titres à revenu fixe au début de la crise de la COVID-19 et proposons des questions qui pourraient faire l’objet de futurs travaux de recherche sur les politiques.
La présente étude constitue le quatrième volet d’une série de travaux que le département des Marchés financiers consacre à la description de l’organisation du secteur financier canadien. Elle a pour objet le marché des prêts de titres au Canada. Nous y présentons les principales caractéristiques des contrats de prêt de titres, les acteurs du marché, les infrastructures de marchés qui soutiennent les opérations de prêt de titres ainsi que des statistiques agrégées du marché canadien.