La croissance et l’ouverture vont de pair, selon le gouverneur de la Banque du Canada
Le penchant que le Canada a toujours eu pour l’ouverture aux personnes, aux capitaux et au commerce a stimulé la croissance économique du pays, a déclaré aujourd’hui le gouverneur de la Banque du Canada, M. Stephen S. Poloz.
À l’occasion d’un discours soulignant à la fois les 150 ans de la Confédération et le 50e anniversaire du Collège Durham, le gouverneur a fait un survol de l’histoire économique du Canada et montré que toutes les périodes marquées par une croissance importante ont été caractérisées par une ouverture dans ces trois domaines. « Notre histoire nous enseigne que l’ouverture et la croissance économique vont de pair », a-t-il dit.
L’appui à la politique d’ouverture a fluctué au fil des ans et des circonstances, a expliqué le gouverneur, mais le penchant pour l’ouverture a constitué une tendance dominante en raison des racines économiques du pays. Les colonies qui se sont unies pour former le Dominion du Canada avaient par exemple un accord de libre-échange avec les États-Unis avant 1867. Lorsque cet accord a été révoqué et, avec lui, l’accès libre au marché américain, la Confédération a été créée pour favoriser le développement de l’économie canadienne.
L’essor du Canada est également tributaire des personnes qui ont compris que des infrastructures étaient nécessaires pour acheminer les ressources vers les marchés et qui ont su attirer les investissements pour financer ces projets. « Les personnes ayant mis sur pied ce qui deviendrait le système bancaire le plus sûr au monde ont joué un rôle essentiel dans le développement du Canada », a fait remarquer M. Poloz. Il a également affirmé que les marchés ouverts, les investissements étrangers et l’immigration demeurent essentiels pour le Canada aujourd’hui.
Les craintes envers l’ouverture sont exacerbées en période de tensions économiques, a-t-il ajouté. L’expérience nous a toutefois révélé que de telles craintes sont infondées.
« Notre histoire montre qu’il faut tout un monde pour bâtir une nation, et qu’on obtient les meilleurs résultats dans un environnement d’ouverture aux échanges commerciaux, aux personnes et aux investissements, a indiqué le gouverneur. Notre ouverture nous a permis de bâtir un pays qui, pour moi, est le meilleur endroit où vivre. Imaginez donc ce que nous pouvons accomplir dans les 150 années à venir », a-t-il conclu.