La Banque du Canada laisse inchangé le taux cible du financement à un jour à 1/2 %

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La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle maintient le taux cible du financement à un jour à 1/2 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 3/4 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 1/4 %.

L’économie mondiale devrait se renforcer au deuxième semestre de l’année et tout au long de 2017 et de 2018. Après avoir affiché une faible tenue au premier semestre, l’économie américaine, en particulier, se raffermit : la vigueur de la consommation est soutenue par une forte progression de l’emploi et la solide confiance des consommateurs. Toutefois, en raison de l’incertitude élevée, les investissements des entreprises américaines se trouvent sur une trajectoire plus basse que prévu.

Abstraction faite de la volatilité des données récentes, le profil de la croissance au Canada est maintenant plus faible qu’escompté dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) de juillet. Cette situation est attribuable en grande partie à un ralentissement à court terme de l’activité de revente de logements et à une trajectoire de croissance plus basse pour les exportations. Les nouvelles mesures prises par le gouvernement fédéral pour favoriser la stabilité sur le marché du logement au Canada vont probablement freiner l’investissement résidentiel, tout en atténuant les vulnérabilités dans le secteur des ménages. Les données récentes concernant les exportations s’améliorent, mais elles ne sont pas suffisamment vigoureuses pour permettre de regagner le terrain perdu dans la première moitié de 2016, malgré les effets de la dépréciation passée du dollar canadien. On prévoit que la croissance des exportations en 2017 et en 2018 sera plus lente que prévu auparavant, en raison des estimations plus faibles relatives à la demande mondiale, d’une composition de la croissance de l’économie américaine qui semble moins favorable pour les exportations canadiennes, et des défis sur le plan de la compétitivité auxquels continuent de faire face les entreprises canadiennes.

Après avoir incorporé ces éléments plus faibles, on prévoit encore que l’économie canadienne croîtra à un rythme supérieur à celui de la production potentielle à compter du deuxième semestre de 2016, à la faveur des conditions monétaires et financières expansionnistes et des mesures budgétaires fédérales. L’économie continuant de s’ajuster au choc des prix du pétrole, l’investissement dans le secteur de l’énergie semble sur le point de toucher le fond. L’activité dans le secteur hors ressources progresse solidement, surtout dans le secteur des services. Les dépenses des ménages poursuivent leur ascension, de même que l’emploi et les revenus à l’extérieur des régions où le secteur de l’énergie est fortement présent. La Banque s’attend à ce que le PIB réel du Canada progresse de 1,1 % en 2016 et d’environ 2 % en 2017 et en 2018. Cette projection implique que l’économie retournera à son plein potentiel vers le milieu de 2018, soit nettement plus tard que la Banque l’avait anticipé en juillet.

Les mesures de l’inflation fondamentale demeurent près de 2 %, les effets de la dépréciation passée du taux de change et les capacités excédentaires continuant de se contrebalancer mutuellement. L’inflation mesurée par l’IPC global est légèrement inférieure aux attentes étant donné la faiblesse passagère des prix de l’essence, des aliments et des télécommunications. La Banque prévoit que l’inflation mesurée par l’IPC global avoisinera 2 % à compter du début de 2017, lorsque ces facteurs temporaires se seront dissipés, mais des pressions à la baisse continueront à s’exercer sur l’inflation tant que la marge de capacités excédentaires persistera au sein de l’économie.

Compte tenu de la révision à la baisse du profil de croissance et du fait que l’écart de production se résorbera plus tard, la Banque juge que les risques entourant sa mise à jour des perspectives de l’inflation sont relativement équilibrés, quoique dans un contexte d’incertitude accrue. Dans le même temps, les nouvelles mesures visant le marché du logement devraient atténuer les risques pesant sur le système financier avec le temps. À l’heure actuelle, le Conseil de direction de la Banque estime que, dans l’ensemble, la résultante des risques demeure dans la zone pour laquelle la politique monétaire actuelle est appropriée, et le taux cible du financement à un jour reste à 1/2 %.

Note d’information

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est le 7 décembre 2016. La nouvelle projection pour l’économie et l’inflation ainsi qu’une analyse des risques connexes seront publiées dans le RPM que la Banque fera paraître le 18 janvier 2017.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués
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