La Banque du Canada annonce des changements à venir visant les données sur les taux de change qu’elle publie
La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle instaurera, le 1er mars 2017, une série de changements visant le nombre de taux de change qu’elle publie, la fréquence de leur publication et la méthode servant à les calculer.
Même si ces changements ne prendront effet qu’en 2017, la Banque tient à aviser le public dès maintenant pour laisser suffisamment de temps aux utilisateurs de ces taux de s’adapter en conséquence.
Les changements qui seront apportés sont les suivants :
- Le nombre de devises publiées sera réduit, pour le faire passer à environ 25. La liste de ces devises, qui englobent la grande majorité des opérations de change visant le dollar canadien, tiendra compte à la fois des principales devises au chapitre du volume des transactions (selon l’enquête triennale sur les opérations de change menée par la Banque des Règlements Internationaux) et des monnaies des grands partenaires commerciaux du Canada (selon les données de Statistique Canada sur le commerce international de marchandises). La liste, dont la version définitive sera communiquée au quatrième trimestre de 2016, fera l’objet d’un examen tous les trois ans, à l’issue duquel elle sera ajustée au besoin.
- La Banque ne publiera plus deux ensembles de taux de change quotidiennement (taux de midi et taux de clôture), mais plutôt un seul taux indicatif par paire de monnaies à 16 h 30 (heure de l’Est).
- Elle se servira d’une nouvelle méthode de calcul dont le résultat correspondra, grosso modo, à la moyenne des taux de change enregistrés durant un jour ouvrable donné au Canada plutôt qu’à un moment précis de la journée, comme c’est le cas à l’heure actuelle. La Banque communiquera, au quatrième trimestre de 2016, la méthode de calcul détaillée.
Ces changements renforcent la distinction entre les taux de référence utilisés à des fins transactionnelles sur les marchés des changes et les taux de change que la Banque du Canada fournit à titre de biens publics, à des fins de statistique, d’analyse et d’information exclusivement.
La mise en œuvre des changements fait suite à une vaste consultation publique (y compris une enquête menée par la Banque du Canada en 2014 ayant recueilli près de 17 000 réponses) et s’inscrit dans le cadre des efforts de grande envergure déployés par les autorités officielles à l’échelle internationale visant à revoir l’établissement des taux de change de référence.
Les changements tiennent compte des travaux en cours à l’échelle planétaire portant sur les indices financiers de référence, notamment les recommandations du Conseil de stabilité financière sur les taux de référence du marché des changes ainsi que des principes de l’Organisation internationale des commissions de valeurs régissant les indices de référence.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les compléments d’information.
Renseignements complémentaires
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L’enquête menée par la Banque en 2014 a révélé que le grand public et les institutions des secteurs public et privé utilisaient de façon généralisée, et à diverses fins, les taux que l’institution communique. Ainsi, dans l’intérêt du public, la Banque a décidé de continuer à publier les devises les plus couramment employées. Pour en savoir plus, lire le résumé des résultats de l’enquête.
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La majorité des répondants à l’enquête susmentionnée ont indiqué que l’utilisation qu’ils faisaient des taux de change de la Banque ne dépendait pas de la méthode servant à les calculer et qu’ils seraient en mesure d’adapter leurs processus dans un délai raisonnable.
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La Banque a commencé à publier ses taux à une époque où les marchés des changes étaient beaucoup moins transparents qu’aujourd’hui. Au fil du temps, l’émergence des plateformes de négociation électronique a considérablement amélioré la transparence des prix, autant pour les participants du marché que pour le grand public. Il est maintenant facile de consulter les taux de change – calculés en temps réel ou à un moment précis de la journée – à partir de multiples plateformes de négociation, de diverses sources accessibles dans Internet et de nombreux fournisseurs de données.