Quantitative Easing as a Policy Tool Under the Effective Lower Bound
Cet article fait la synthèse des résultats des mesures d’assouplissement quantitatif adoptées à l’échelle internationale alors que l’instrument traditionnel de la politique monétaire, le taux directeur, était contraint par sa valeur plancher effective. Un vaste corpus d’études tend à montrer que le grossissement du bilan des banques centrales par l’achat massif d’actifs peut fournir une impulsion monétaire efficace dans un contexte où les taux sont à leur valeur plancher. Les canaux de transmission de l’assouplissement quantitatif sont globalement analogues à ceux de la politique traditionnelle, en dépit de quelques différences subtiles, mais importantes. Quant à l’efficacité des mesures d’assouplissement quantitatif, elle peut être amoindrie par la répercussion imparfaite de leur action sur les prix des actifs, les « fuites » qui s’opèrent par la redistribution du capital entre les pays, l’atténuation des effets attendus du canal du crédit bancaire et, enfin, par les rendements décroissants des séries supplémentaires de mesures d’assouplissement quantitatif. Il semble pour l’heure que les avantages de l’assouplissement quantitatif en surpassent les coûts, mais un retournement de situation pourrait survenir. Nul ne connaît encore où se situe cette « limite quantitative effective » au-delà de laquelle les coûts de l’assouplissement quantitatif en excèdent les bienfaits. L’analyse des travaux sur le sujet tend cependant à confirmer qu’à défaut d’être « parfait », l’assouplissement quantitatif est une solution de rechange « adéquate » à la politique monétaire traditionnelle quand les taux d’intérêt atteignent leur plancher effectif.