Dans cette étude, les auteurs examinent les effets de différents modes de crédit sur le bien-être et la sensibilité de ces effets au mécanisme de négociation et à l’inflation. Dans un marché soumis à la concurrence, un écart par rapport à la règle de Friedman est toujours sous-optimal. De plus, le crédit peut réduire le bien-être étant donné qu’en accroissant la consommation de ceux qui y ont recours, il fait monter le niveau des prix, obligeant ainsi les utilisateurs de monnaie à réduire leur consommation s’ils sont confrontés à une contrainte de liquidité.
Les auteures étudient le comportement d’acheteurs qui ne peuvent observer les prix affichés qu’après leur appariement à un vendeur, dans le cadre d’un modèle théorique de prospection monétaire caractérisé par la divisibilité de la monnaie et des biens. Les préférences des acheteurs, considérés a priori comme homogènes, font l’objet de chocs durant les rencontres bilatérales avec le vendeur.
L'auteure étudie une économie où la monnaie et le crédit coexistent comme moyens de paiement et où le remboursement du crédit requiert de la monnaie. Son modèle tire parti, en les prolongeant, des progrès récents réalisés dans l'élaboration des fondements microéconomiques de la théorie monétaire pour analyser le choix de la méthode de paiement et les effets de l'inflation.
Sur la base d’un modèle monétaire de prospection, Rocheteau, Rupert et Wright (2007) montrent que l’inflation et le chômage peuvent avoir une relation positive ou négative, selon les primitives du modèle. Celui-ci se caractérise surtout par le travail indivisible, des préférences indissociables et la négociation.