Christopher Reid est directeur général délégué du département des Opérations bancaires et des paiements. Il est chargé de superviser les fonctions Opérations de paiement et de règlement et Risques et conformité. Christopher est entré à la Banque en 1999 en tant qu’économiste au département des Relations internationales, et il a depuis occupé des postes aux responsabilités croissantes aux départements des Marchés financiers et de la Stabilité financière. Il a été directeur principal à la Surveillance du système de paiement et a dirigé le site opérationnel de Calgary de la mi-2021 à la fin de 2022. Plus récemment, il a été responsable du département des Marchés financiers pour les questions relatives à la fonction d’agent financier de la Banque et il a coprésidé le Comité de gestion de la dette et de la trésorerie et le Comité des réserves de change de la Banque.
Selon l'hypothèse de Fisher, l'écart de rendement entre les obligations canadiennes à rendement nominal et à rendement réel (ou taux d'inflation neutre) devrait être un bon indicateur des attentes d'inflation.
Plusieurs facteurs importants ont eu une incidence sur la structure et la dynamique du marché canadien du financement à un jour depuis la dernière analyse qu'en a publiée la Banque du Canada, en 1997. Reid propose un survol des caractéristiques actuelles du marché, où il traite tour à tour des instruments financiers qui s'y négocient, de la transparence du marché et des flux de transactions, et de l'évolution qu'a connue le taux des prêts à un jour garantis depuis l'instauration du Système de transfert de paiements de grande valeur et l'introduction d'un régime de dates préétablies pour l'annonce des décisions relatives au taux directeur. Parmi les autres facteurs qui ont eu une influence non négligeable figurent l'adoption de nouvelles pratiques de gestion des risques, l'augmentation des prêts de titres, l'accroissement de la demande de garanties et les mesures prises par la Banque pour renforcer la cible relative au taux du financement à un jour.
Il est possible de calculer le taux d'inflation « neutre » en comparant les rendements des obligations classiques et des obligations à rendement réel. Ce taux, qui correspond au taux d'inflation moyen auquel les rendements attendus de ces deux types d'obligations sont égaux, est susceptible de contenir de l'information utile sur les attentes d'inflation à long terme. Le taux d'inflation neutre est toutefois plus élevé en moyenne et plus variable que les mesures de l'inflation attendue obtenues par enquête, ce qui peut s'expliquer par les effets d'un certain nombre de primes et de distorsions qui y sont intégrées. Étant donné la difficulté de prendre en compte ces distortions, le taux d'inflation neutre ne peut être considéré comme une mesure précise des attentes d'inflation à long terme pour le moment. Cependant, il est appelé à devenir un meilleur indicateur de celles-ci à la faveur du développement continu du marché des obligations à rendement réel. Pour l'heure, il n'offre aucun avantage particulier pour la prévision de l'inflation à court terme par rapport aux mesures tirées d'enquêtes, ni même par rapport aux taux d'inflation passés.