Jamie est gestionnaire, Opérations de paiement et de règlement, au département des Opérations bancaires et des paiements (OBP). À ce titre, elle fait partie de l’équipe qui s’occupe du règlement des transactions sur les marchés intérieur et extérieur, ainsi que des relations avec d’autres banques centrales. Avant d’entrer aux OBP, Jamie a occupé divers postes, y compris au département de la Stabilité financière, où elle a contribué à la surveillance des infrastructures de marchés financiers et a travaillé sur les politiques touchant le secteur financier à l’échelle internationale, mais aussi au département des Analyses de l’économie canadienne, où elle s’est occupée des prévisions relatives à l’économie canadienne et a effectué des analyses sur les mesures de l’inflation sous-jacente et sur les règles de politique monétaire. Jamie détient une maîtrise en économie de l’Université de la Colombie-Britannique.
Document de travail du personnel 2006-10Jamie Armour
L'auteure évalue statistiquement diverses mesures de l'inflation fondamentale au Canada au regard de trois critères : absence de biais, faible variabilité par rapport à l'inflation globale (mesurée par l'indice des prix à la consommation [IPC] global) et capacité de prévision de l'évolution effective et tendancielle de l'inflation globale.
Les règles de Taylor suscitent un regain d'intérêt depuis quelques années. D'après la littérature empirique, ces règles seraient optimales dans un certain nombre de modèles et assez peu sensibles aux changements de spécification.
Les auteurs de la présente étude sont parvenus à la conclusion qu'un modèle de correction des erreurs qui prévoit l'évolution du taux d'inflation entre le trimestre de la prévision et les huit trimestres subséquents fournit d'importants renseignements avancés sur l'évolution de l'inflation.
Les auteurs exploitent des modèles à vecteur autorégressif pour examiner la pertinence du taux du financement à un jour de la Banque du Canada comme variable de politique monétaire. Puisque la série de taux du financement à un jour que la Banque utilise à l'heure actuelle ne commence qu'en 1971, les auteurs y greffent des taux des prêts au jour le jour de manière à obtenir une période d'observation d'une durée suffisante.
Depuis l'instauration d'un régime de poursuite de cibles d'inflation en 1991, la Banque du Canada a choisi de recourir à une mesure de l'inflation fondamentale pour la guider dans la conduite de sa politique monétaire à court terme. Lorsque la cible d'inflation a été renouvelée en 2001, la Banque a adopté en raison des avantages qu'il offrait un nouvel indice pour mesurer l'inflation tendancielle, IPCX. Laflèche et Armour font le bilan de son utilisation en cherchant à savoir s'il satisfait encore aux critères qui avaient présidé à son choix en 2001. Elles décrivent pour ce faire les divers indices que surveille la Banque et évaluent leurs performances en fonction de la volatilité de leurs composantes et de celle des indices eux-mêmes, de l'absence de biais par rapport à l'IPC global, de leur capacité de prévision et de certains critères pratiques telles l'actualité et la crédibilité. Elles concluent qu'IPCX répond encore à tous les critères empiriques et pratiques.
Les règles de rétroaction visent à aider les décideurs à maintenir l'inflation au voisinage de la trajectoire souhaitée sans pour autant engendrer une variabilité des autres variables économiques. Elles établissent des liens entre les taux d'intérêt à court terme sur lesquels la banque centrale exerce son action et le taux d'inflation observé ou son écart par rapport au taux pris pour cible.
Les auteures décrivent les types les plus courants de règle de rétroaction et certains résultats de simulations.