Endogenously Segmented Asset Market in an Inventory Theoretic Model of Money Demand

Disponible en format(s) : PDF

L'auteur examine les effets de la politique monétaire à l'aide d'un modèle de demande de monnaie inspiré de la théorie de la gestion des stocks. Même si les actifs rémunérés offrent un meilleur taux de rendement que la monnaie, les agents conservent des stocks de monnaie, car les transferts de fonds entre marché financier et marché des biens sont soumis à un coût fixe. Prenant le contrepied des modèles avec segmentation exogène présentés dans la littérature, l'auteur permet aux agents de décider eux-mêmes du moment des transferts. Il fait ainsi du degré de segmentation des marchés une donnée endogène de son modèle, au même titre que l'ampleur des effets de liquidité, la lenteur de l'ajustement des prix et la variabilité de la vitesse de circulation de la monnaie. L'auteur montre d'abord que, contrairement au modèle avec segmentation exogène, son modèle avec segmentation endogène parvient à reproduire la relation positive qui lie à long terme la croissance et la vitesse de circulation de la monnaie d'après les données. Il montre ensuite que les répercussions (réaction linéaire de l'inflation, effet de liquidité, rigidité dans l'ajustement des prix) entraînées à court terme par les chocs monétaires dans les modèles avec segmentation exogène ne sont pas robustes. Dans le modèle avec segmentation endogène, les valeurs d'équilibre réagissent aux chocs monétaires de façon non linéaire et non monotone. De plus, lorsque ces chocs sont importants, on n'observe aucun effet de liquidité et les prix s'ajustent rapidement.

Publication :

Macroeconomic Dynamics
Septembre 2012, vol. 18, no 2, p. 438-472

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2007-46