Multilateral Adjustment and Exchange Rate Dynamics: The Case of Three Commodity Currencies
Dans cette étude, les auteurs cherchent à établir empiriquement si l'ajustement multilatéral aux importants déséquilibres de la balance extérieure des États-Unis peuvent aider à expliquer les mouvements des taux de change bilatéraux de trois monnaies dont le cours est lié aux matières premières, soit les dollars australien, canadien et néo-zélandais (ACNZ). Afin d'examiner la relation entre taux de change et ajustement multilatéral, ils élaborent un nouveau modèle à changement de régime en intégrant une variable de seuil à un modèle standard de Markov. Ceci leur permet de modéliser la dynamique des taux de change des monnaies en question dans le contexte de deux régimes. Dans le premier, l'ajustement multilatéral aux déséquilibres considérables de la balance extérieure des États-Unis influe fortement sur l'évolution des devises, alors que dans le second, cette balance extérieure ne présente pas de déséquilibres notables, si bien que le facteur de l'ajustement multilatéral n'intervient pas. Les auteurs comparent la performance de leur modèle à plusieurs autres, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'échantillon. Outre la mise au point de ce nouveau modèle, une particularité de cette étude est que tous les modèles utilisés sont estimés à l'aide d'une approche bayésienne. Cette méthode est retenue parce qu'elle offre, dans ce contexte, une façon plus simple et plus intuitive d'évaluer et de comparer les différents modèles non imbriqués. En outre, il est relativement simple d'utiliser une approche bayésienne pour évaluer l'importance des éléments non linéaires dans la relation entre taux de change et ajustement multilatéral. Les résultats de l'étude donnent à penser que durant les périodes caractérisées par d'importants déficits extérieurs et budgétaires aux États-Unis, un modèle de taux de change applicable aux dollars ACNZ devrait tenir compte des effets de l'ajustement multilatéral. De plus, les fait observés tendent à indiquer que l'ajustement des taux de change aux facteurs reliés à l'ajustement multilatéral est le mieux modélisé s'il est considéré comme un processus non linéaire.
Aussi publié sous le titre :
Multilateral Adjustment, Regime Switching and Real Exchange Rate Dynamics
The North American Journal of Economics and Finance (1062-9408)
Janvier 2014, vol. 27, p. 68-87