The Cost of Equity in Canada: An International Comparison
L'auteur calcule le coût implicite des capitaux propres dans 19 pays développés de 1991 à 2006. Durant cette période, le coût des capitaux propres a diminué d'environ 10 à 15 points de base par année, en partie sous l'effet de la baisse des rendements sur les obligations d'État et du recul de l'inflation. Les erreurs de prévision des analystes, une variable d'approximation à l'égard de l'opacité entourant les profits des sociétés, sont en relation positive avec le coût des capitaux propres. Si cette variable rend bien compte des disparités dans la communication de l'information financière des firmes, il serait alors possible que l'amélioration de la réglementation en la matière bénéficie aux entreprises en induisant une réduction du coût des capitaux propres. L'auteur intègre en outre des variables nationales afin de quantifier les exigences relatives à la communication financière, la responsabilité des conseils d'administration et la latitude des actionnaires à poursuivre ces derniers. Le coût des capitaux propres est relativement bas lorsque ces variables sont élevées. Des études antérieures (p. ex., Hail et Leuz, 2006a) avaient établi un lien analogue, mais l'étude de l'auteur se distingue à double titre : elle exploite une mesure différente de la protection des investisseurs, laquelle révèle peut-être mieux l'écart entre les réglementations nationales, et elle montre que ce lien vaut pour les pays développés. Une fois que sont prises en compte les caractéristiques des sociétés que les analystes choisissent de traiter dans chaque pays, ainsi que les différences entre les propriétés des prévisions formulées d'un pays à l'autre et entre les normes comptables nationales, il apparaît que le coût des capitaux propres au Canada diffère statistiquement de celui de certains pays et dépasse de quelque 20 à 40 points de base celui que supportent les entreprises américaines. Diminuer dans cet ordre de grandeur le coût des capitaux propres des firmes canadiennes apporterait des avantages économiques importants vu la taille des marchés financiers au Canada.