Alternative Targeting Regimes, Transmission Lags, and the Exchange Rate Channel
À partir d'un modèle d'économie fermée, Jensen (2002) et Walsh (2003) ont montré, respectivement, que les régimes de politique monétaire prenant pour cible la croissance du revenu nominal ou l'évolution de l'écart de production sont supérieurs aux régimes fondés sur une cible d'inflation, car ils induisent davantage d'inertie dans les décisions de la banque centrale, recréant de fait les résultats observés lorsque l'action des autorités monétaires repose sur le respect d'un engagement préalable. Par contre, l'auteur parvient à des conclusions fort différentes pour les modèles d'économie ouverte. Un régime flexible axé sur la poursuite d'une cible d'inflation définie en fonction de l'IPC est plus efficace et plus robuste qu'un régime prenant pour cible la variation de l'écart de production ou la croissance du revenu nominal. Les gains qu'un tel régime permet d'obtenir sont particulièrement importants quand on introduit dans le modèle des délais de transmission ou des écarts par rapport à la parité des taux d'intérêt sans couverture. L'auteur constate également que le biais de stabilisation inhérent à une conduite discrétionnaire de la politique monétaire est plus faible en contexte d'économie ouverte.