How Do Households Respond to Expected Inflation? An Investigation of Transmission Mechanisms
Nous isolons les canaux par lesquels les attentes d’inflation agissent sur les dépenses des ménages. Pour ce faire, nous menons une enquête basée sur des scénarios hypothétiques qui génèrent une hausse contrôlée de ces attentes. Lorsqu’il est question de leurs dépenses actuelles, 74 % des ménages ne changent rien face à une telle hausse. Le plus souvent, c’est parce qu’ils suivent un budget fixe ou n’accordent pas d’importance aux attentes d’inflation. Environ 20 % réduisent leurs dépenses – l’effet de l’inflation sur la richesse, la rigidité du revenu nominal et la couverture contre l’inflation étant les facteurs généralement invoqués. Enfin, seulement 6 % des ménages augmentent leurs dépenses, surtout par voie de substitution dans le temps ou de constitution de réserve. Les répondants qui s’attendent à ce que d’autres variables économiques se détériorent sont plus susceptibles de réduire leurs dépenses. Les résultats montrent qu’exercer une influence sur les attentes d’inflation pour stimuler les dépenses de consommation n’est pas forcément un instrument de politique monétaire efficace.