Consumer Credit Regulation and Lender Market Power

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Nous étudions l’incidence sur le bien-être de la réglementation du crédit à la consommation à l’aide d’un modèle dynamique à agents hétérogènes où les prêteurs disposent d’un pouvoir de marché endogène. Nous intégrons un marché du crédit décentralisé comportant des frictions liées aux recherches et aux informations incomplètes à un modèle de référence Eaton-Gersovitz de crédit à la consommation et de défaillances. Les prêteurs affichent des offres de crédit et les emprunteurs demandent du crédit. Certains emprunteurs ont un niveau plus élevé de littéracie financière et s’orientent vers les offres de taux moins élevés; d’autres ont un niveau plus faible et font des demandes au hasard. L’équilibre se caractérise par une dispersion des prix : en contrôlant le risque de défaillance d’un emprunteur, on retrouve tant des prêts à coût élevé que des prêts à faible coût. Surtout, la distribution des taux des prêts et l’étendue du pouvoir de marché des prêteurs sont déterminées par les autres options qui s’offrent aux emprunteurs. Nous calibrons le modèle afin que ses caractéristiques correspondent à celles du marché du crédit à la consommation non garanti, ce qui comprend des options à coût élevé comme les prêts sur salaire. Nous utilisons le modèle étalonné pour évaluer les plafonds de taux d’intérêt. Dans un modèle avec un marché financier concurrentiel, les plafonds ne peuvent que nuire au bien-être des emprunteurs. En revanche, quand les prêteurs disposent d’un pouvoir de marché, les plafonds de taux d’intérêt peuvent réduire la majoration et, de ce fait, améliorer le bien-être des emprunteurs, mais cela suppose que les ménages aient certaines lacunes en matière de littéracie financière (manque d’information sur les taux d’intérêt).

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2024-36