Déclaration préliminaire devant le Comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l’économie

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Bonjour. Je suis ravi d’être ici en compagnie de la première sous-gouverneure Carolyn Rogers pour parler de notre récente annonce concernant la politique monétaire, ainsi que du Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada.

La semaine passée, nous avons abaissé nos taux d’intérêt de 50 points de base. Cette quatrième baisse consécutive depuis juin a fait passer le taux directeur à 3,75 %.

Nous avons procédé à une plus grosse réduction parce que l’inflation est maintenant de retour à la cible de 2 % et que nous voulons qu’elle reste près de la cible.

Ces derniers mois, l’inflation a beaucoup ralenti. L’inflation globale s’est établie à 1,6 % en septembre et nos deux mesures de l’inflation fondamentale étaient sous la barre des 2½ %. Les pressions sur les prix ne sont plus généralisées. De plus, nos enquêtes montrent que les attentes des entreprises et des consommateurs ont diminué et se rapprochent de la normale. Tout cela indique que nous sommes revenus à un climat de basse inflation. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde au pays.

Nous avons réussi à faire baisser l’inflation, et maintenant notre objectif est de la stabiliser.

Cela signifie que les forces à la hausse et à la baisse sur l’inflation doivent s’équilibrer. L’activité économique s’est redressée cette année, mais est encore faible. Cette faiblesse a contribué à freiner davantage l’inflation. Maintenant que celle-ci est revenue à 2 %, nous voulons voir la croissance se raffermir. La réduction de taux annoncée la semaine dernière devrait aider à stimuler la demande.

Nous nous attendons à ce que l’économie se renforce graduellement en 2025 et 2026, soutenue par les taux d’intérêt plus bas. La croissance démographique sera plus lente, mais les dépenses de consommation par habitant devraient remonter. La progression des investissements résidentiels devrait s’accélérer, la forte demande de logements stimulant les ventes et les dépenses de rénovation. La Banque s’attend à ce que les investissements des entreprises se raffermissent sous l’effet du redressement de la demande. Les exportations devraient rester vigoureuses, appuyées par la robuste demande américaine.

Selon notre prévision, l’inflation devrait demeurer autour de la cible sur l’horizon de projection. Les pressions à la hausse attribuables aux frais de logement et aux prix d’autres services devraient diminuer progressivement. La demande accrue devrait aussi amener les pressions à la baisse sur l’inflation à se dissiper, et les forces à la hausse et à la baisse devraient ainsi rester plus ou moins équilibrées.

Des risques pèsent sur nos prévisions d’inflation. Le plus grand risque à la baisse est que le redressement attendu des dépenses des ménages et des investissements des entreprises prenne plus de temps que prévu. Pour ce qui est des risques à la hausse, les taux d’intérêt plus bas pourraient entraîner un rebond plus vigoureux de l’activité sur le marché du logement. Ou encore, la croissance des salaires pourrait rester forte par rapport à celle de la productivité. Notons également que l’incertitude géopolitique est élevée et que de nouveaux chocs pourraient survenir. Dans l’ensemble, nous considérons les risques entourant notre prévision d’inflation comme étant plutôt équilibrés.

Si l’économie évolue de manière généralement conforme à notre prévision, nous nous attendons à réduire encore le taux directeur pour soutenir la demande et garder l’inflation à la cible. Le moment et le rythme de toute autre réduction du taux directeur seront guidés par les nouvelles informations que nous recevrons et notre évaluation de leurs implications pour les perspectives d’inflation. Nous prendrons nos décisions de politique monétaire une à la fois.

En conclusion, l’inflation et les taux d’intérêt élevés ont fait peser un lourd fardeau sur les Canadiennes et les Canadiens. Nous avons maintenant franchi un cap – la politique monétaire a réussi à faire baisser l’inflation. Le retour de l’inflation à la cible et la diminution continue des taux d’intérêt devraient permettre aux familles, aux entreprises et aux collectivités de respirer un peu mieux.

La Banque s’engage à maintenir la stabilité des prix pour la population canadienne en gardant l’inflation près de la cible de 2 %.

Sur ce, la première sous-gouverneure et moi répondrons avec plaisir à vos questions.