Markups and Inflation in Oligopolistic Markets: Evidence from Wholesale Price Data
Nous étudions comment l’interaction entre le pouvoir de marché et la rigidité des prix nominaux influe sur la dynamique de l’inflation. Nous élaborons un modèle maniable à concurrence oligopolistique et à prix rigides, et dérivons des équations de forme fermée pour évaluer le degré de répercussion des chocs de coûts idiosyncrasiques et des chocs de coûts communs sur les prix affichés par les entreprises. En utilisant des microdonnées non publiées concernant des grossistes canadiens, nous estimons que les coûts idiosyncrasiques se répercutent à hauteur de 70 % – c’est-à-dire pas complètement – et déterminons que cette transmission des variations de coûts ne dépend pas du degré de rigidité des prix sectoriels. Par ailleurs, plus les prix sont rigides, moins les coûts communs se répercutent. En effet, dans les secteurs où les prix ne sont pas rigides, ces variations de coûts se répercutent presque entièrement sur les prix, tandis que dans les secteurs où les prix sont les plus rigides, elles se répercutent dans une proportion inférieure à 70 %. Une augmentation du pouvoir de marché d’une entreprise ou au sein d’un secteur fait baisser le degré de répercussion des deux types de chocs de coûts. Ces estimations impliquent une certaine complémentarité stratégique qui fait baisser la pente de la courbe de Phillips des nouveaux keynésiens, de 30 % dans un modèle monosectoriel et de 74 % dans un modèle multisectoriel.