Decomposing Large Banks’ Systemic Trading Losses

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Les banques réalisent-elles des pertes simultanées sur leurs activités de négociation parce qu’elles investissent dans les mêmes actifs ou parce que les divers actifs dans lesquels elles investissent sont soumis aux mêmes chocs macroéconomiques? Dans la présente étude, je décompose les covariations des pertes des banques en deux canaux orthogonaux : les chevauchements de portefeuilles et les chocs communs. Alors que les chevauchements de portefeuilles engendrent de fortes covariations, je constate que la sensibilité des banques aux chocs communs touchant des actifs sans chevauchement est plus grande. Cette sensibilité passe par deux sous-canaux : la corrélation entre les taux d’intérêt à court et à long terme, et la corrélation entre les actions et les obligations, toutes deux déterminées par des facteurs macroéconomiques. Ce constat conduit à un nouveau compromis entre réduire les chevauchements de portefeuilles, pour espérer abaisser la covariation des pertes, et augmenter l’exposition des banques à des actifs sans chevauchement, au risque qu’elles soient aussi davantage exposées aux chocs macroéconomiques.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2024-6