Unpacking Moving: A Quantitative Spatial Equilibrium Model with Wealth
Nous faisons valoir que l’interaction entre la mobilité et la richesse permet d’expliquer des taux faibles de migration géographique, malgré des coûts de migration moins élevés qu’on ne le croit actuellement. Nous sommes parvenus à cette conclusion en mettant au point et en résolvant un modèle spatial d’équilibre dynamique et quantitatif avec la richesse comme variable endogène, accumulée au moyen d’avoirs liquides et non liquides. Nous estimons que le coût annuel d’un déménagement entre des villes canadiennes est de 196 303 $ CA pour un adulte moyen, une somme nettement moins élevée en comparaison avec les estimations antérieures. Pour démontrer la validité du modèle, nous examinons des mesures préconisées dans le but de réduire les inégalités : les bons de réinstallation ou les mesures visant à améliorer l’abordabilité des logements ont-ils une incidence sur le bien-être, notamment chez les personnes pauvres? Nos résultats tendent à montrer que les bons de réinstallation n’améliorent que légèrement le bien-être des ménages admissibles, et que les ménages qui reçoivent de tels bons déménagent surtout là où le prix des logements et les salaires sont plus bas. En revanche, notre modèle montre que des réglementations moins sévères en matière de logement à Vancouver peuvent réduire l’écart de bien-être entre les riches et les pauvres en faisant diminuer le prix des logements dans tout le pays grâce à une réaffectation spatiale. En conséquence, la protection que procure le fait d’habiter dans une ville où les revenus sont élevés s’accroît et réduit l’attrait pour les familles moins fortunées d’un déménagement préventif dans des endroits où le prix des logements est moins élevé.