International Transmission of Quantitative Easing Policies: Evidence from Canada

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Les mesures de politique monétaire non traditionnelles, comme l’assouplissement quantitatif, sont plus courantes qu’elles ne l’étaient. En effet, de nombreux pays incluent maintenant les achats d’obligations dans leur gamme standard d’outils de politique monétaire pour éviter les récessions. Mais comment les politiques d’assouplissement quantitatif mises en œuvre pour stimuler l’économie d’un pays se répercutent-elles sur les partenaires commerciaux de celui-ci?

Dans cette étude, nous évaluons les répercussions des politiques d’assouplissement quantitatif américaines sur l’économie canadienne. Nous supposons d’abord que ces politiques améliorent les conditions financières en réduisant les coûts d’emprunt à long terme et en augmentant les prix des actifs aux États-Unis. Puis, nous mesurons leur impact sur un grand nombre de variables macroéconomiques et financières canadiennes, comme la production, l’inflation, le chômage, le commerce, le taux de change, les prix des actifs, les conditions financières et les variables des portefeuilles internationaux.

Nos résultats donnent à penser que les politiques d’assouplissement quantitatif américaines ont des effets expansionnistes au Canada malgré l’appréciation du dollar canadien. L’économie canadienne est stimulée par la réduction des coûts d’emprunt sur le marché intérieur (la baisse des taux à long terme et des primes de risque financier) ainsi que par la hausse des prix des actifs. Nous démontrons également que les investisseurs étrangers ont un intérêt accru pour les actifs canadiens. Ces résultats se vérifient, peu importe la duration et le niveau de risque des actifs canadiens. De plus, contrairement aux autres investisseurs étrangers, les investisseurs américains considèrent les obligations canadiennes comme de proches substituts des obligations américaines. Nos résultats sont cohérents avec les modèles théoriques intégrant le canal de rééquilibrage des portefeuilles internationaux et le canal de la prise de risque.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2022-30