The Central Bank Strikes Back! Credibility of Monetary Policy under Fiscal Influence

Disponible en format(s) : PDF

Dans beaucoup d’économies avancées, les banques centrales jouissent d’un haut degré d’indépendance, afin d’isoler les décisions de politique monétaire de l’influence politique. Traditionnellement, le gouvernement régit les impôts, la dette et les déficits par sa politique budgétaire, tandis que la banque centrale se concentre sur la stabilité des prix. Il est communément admis que ce modèle de gouvernance – avec une séparation stricte des mandats – a contribué à contenir le risque que les décisions de politique monétaire ne conduisent à une inflation élevée.

Toutefois, à cause des niveaux croissants de dette publique, certaines banques centrales subissent de plus en plus de pressions politiques et de velléités d’ingérence de la part des gouvernements. Cette tension crée un risque de basculement du système traditionnel vers un autre, où la politique monétaire est subordonnée aux décisions budgétaires de l’État. Dans cette étude, nous nous penchons sur la façon dont ce risque influe sur la formulation des règles de politique monétaire, en nous appuyant sur un modèle où les autorités monétaire et budgétaire agissent de façon non concertée.

Plus précisément, nous nous demandons si une banque centrale devrait concevoir un cadre de politique monétaire dont les décisions réagissent à la conduite de la politique budgétaire. Nous constatons qu’un tel cadre peut non seulement améliorer la situation économique en créant des incitations appropriées pour l’autorité budgétaire, mais aussi rehausser la crédibilité de la banque centrale.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2022-11