Monetary Policy and Redistribution in Open Economies

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La mondialisation ne s’est pas traduite par un même degré d’intégration de tous les ménages aux circuits commerciaux et financiers internationaux. Ce degré inégal d’intégration explique que les chocs externes qui affectent l’économie puissent avoir des effets différents selon les ménages. Comment la politique monétaire agit-elle sur ces effets?

Pour répondre à cette question, nous modélisons une petite économie ouverte caractérisée par différents degrés d’intégration internationale des ménages. Ensuite, nous analysons les effets redistributifs de chocs externes sur leur consommation, en régime de change flottant et en régime de change fixe.

Notre analyse suggère qu’un régime de change fixe amplifie les fluctuations agrégées consécutives à des chocs externes, mais induit une réaction plus uniforme de la consommation parmi les ménages. Nos résultats quantitatifs sur les effets redistributifs, par exemple, d’une hausse de la demande étrangère pour des biens produits localement, peuvent se résumer comme suit :

  • En régime de change flottant, on constate une hausse substantielle des salaires dans le secteur des biens échangeables. Les ménages qui perçoivent ces salaires augmentent davantage leur consommation que ceux qui occupent des emplois dans le secteur des biens non échangeables. Le choc entraîne néanmoins une appréciation de la monnaie nationale.
  • En régime de change fixe, les autorités monétaires abaissent les taux d’intérêt pour éviter cette appréciation de la monnaie nationale. En conséquence, la demande globale s’accroît, entraînant une hausse des salaires dans le secteur des biens non échangeables et une réduction des différences entre les réactions de la consommation parmi les ménages.

Ces résultats signalent un arbitrage entre le maintien de l’objectif de stabilisation de l’ensemble de l’économie et la réduction des inégalités de consommation.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2022-6