Le sous-gouverneur Paul Beaudry parle de la solidité et de la résilience dont a fait preuve le système financier au fil de la pandémie de COVID‑19 et de la reprise économique. Il présente aussi les vulnérabilités et les risques de premier plan pour l’avenir.

Le sous-gouverneur Beaudry s’adresse à la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario par vidéoconférence. Lisez le discours complet.

Le système financier a bien traversé la crise de la COVID‑19

Le système financier canadien était en solide posture au début de la pandémie, et il s’est montré résilient tout au long de la crise. Cette résilience s’explique par :

  • le solide cadre de réglementation et de surveillance de notre pays;
  • la bonne dotation en capital des institutions financières;
  • les mesures de soutien économique sans précédent prises par les pouvoirs publics et la Banque du Canada.

Grâce à tout cela, le nombre de cas d’insolvabilité des ménages est à son plus bas depuis les dernières années, et peu d’entreprises montrent des signes de tensions financières majeures.

Cette résilience a contribué à ce que les ménages, les entreprises et les institutions financières se sortent de la pandémie en assez bonne santé financière. »

Les principales vulnérabilités restent tout de même importantes

Les vulnérabilités financières qui menaçaient le Canada avant la pandémie sont toujours présentes. C’est pourquoi nous surveillons la santé financière des ménages, des entreprises et des institutions financières à mesure que la reprise progresse.

Déséquilibres sur le marché du logement

Les prix des maisons ont fortement grimpé tout au long de la pandémie. Après s’être modérée un peu, leur croissance s’est accélérée de nouveau, mais nous suivons de près les risques liés à ce mouvement. Si les prix des maisons baissent rapidement de nouveau, cela pourrait amener les ménages à reporter leurs dépenses.

Endettement élevé des ménages

Durant la pandémie, certains ménages ont pu épargner plus que d’habitude. Cette situation est due en partie :

  • aux occasions limitées de dépenser pendant les confinements;
  • à l’aide exceptionnelle des administrations publiques.

En même temps, la dette des ménages a augmenté, car plus de gens ont contracté un prêt hypothécaire, et ces prêts étaient en moyenne plus élevés. Les ménages surendettés ont peu de marge de manœuvre pour composer avec une quelconque baisse de revenus ou une hausse du coût du service de leur dette.

Changements climatiques

Les changements climatiques et leurs effets se sont manifestement accélérés. Les inondations en Colombie-Britannique sont un exemple ravageur des risques physiques que posent les phénomènes météorologiques extrêmes pour les maisons, commerces et autres actifs. S’ajoutent également les risques qui découlent de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

Nous collaborons avec des partenaires de partout dans le monde pour mieux analyser et évaluer les risques liés aux changements climatiques pesant sur le système financier canadien.

Nous continuerons de surveiller de près les vulnérabilités

Nous prenons le pouls de l’économie canadienne de plusieurs façons, notamment grâce à notre enquête sur le système financier menée auprès d’experts du secteur financier. Dans l’enquête de l’automne, 97 % des répondants se sont déclarés plutôt sûrs que le système financier canadien pourrait résister à un choc important et rester résilient.

Soyez assurés que la Banque continuera de faire ce qu’il faut pour assurer la résistance et le bon fonctionnement du système financier, ainsi qu’une reprise économique complète. »

Vous pourriez aussi aimer

Des leçons pour l’avenir

Dans son discours de fin d’année, le gouverneur Tiff Macklem parle des leçons que la Banque du Canada a tirées de la pandémie et explique comment elle se prépare pour un avenir plus incertain que d’ordinaire.
16 décembre 2024

Garder l’inflation à 2 %

Dans son premier discours en tant que sous-gouverneur, Rhys Mendes explique pourquoi les taux d’intérêt plus élevés étaient nécessaires pour ramener l’inflation à la cible de 2 %, et pourquoi on veut qu’elle y reste.
26 novembre 2024
Aller à la page

Sur cette page
Table des matières