Les 29 et 30 novembre, la Banque du Canada, en partenariat avec le Tulo Centre of Indigenous Economics et Te Pūtea Matua (la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande), a tenu le premier Symposium sur les économies autochtones.

L’objectif de cette conférence biennale est de mettre en commun des recherches, d’avoir des échanges constructifs et d’accroître la collaboration entre les banques centrales et leurs partenaires autochtones. Cette année, l’événement a réuni des centaines d’experts, de chercheurs et d’économistes autochtones et non autochtones qui ont discuté de défis auxquels les économies autochtones sont confrontées aujourd’hui et d’occasions qui s’offrent à elles, notamment l’accès aux capitaux, le développement des ressources, ainsi que les entreprises et marchés du travail autochtones.

Plus de 45 conférenciers ont pris la parole lors des séances réparties sur deux jours qui ont surtout porté sur les expériences, l’histoire et les contributions des Autochtones du Canada et d’ailleurs dans le monde, ainsi que sur les obstacles auxquels ils font face. Les participants ont présenté des recherches sur l’histoire et les systèmes économiques des communautés autochtones, et abordé le paysage économique contemporain. Les membres du Réseau de banques centrales pour l’inclusion des Autochtones ont pour leur part parlé de la prise en compte de ces recherches par les banques centrales, en tant qu’organisations, et dans leurs travaux.

« La colonisation s’est faite différemment dans nos nations respectives. Et chacun des pays représentés ici vit des réalités uniques dans ses relations actuelles avec les communautés autochtones, a déclaré le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem. Ce symposium témoigne de notre désir commun de nous concerter à l’échelle internationale et nationale – et surtout avec des partenaires autochtones – pour tirer des leçons de l’histoire et nous améliorer. Ensemble, nous définirons ce que la réconciliation signifie pour le travail de la Banque du Canada, afin de créer une économie inclusive et prospère pour tous. »

« Les nations autochtones qui ont participé à ce symposium partagent la même histoire, la même tragédie coloniale et les mêmes espoirs pour l’avenir. Nous sommes des observateurs extérieurs du système financier et fiscal, mais nous voulons en faire partie, a indiqué Clarence (Manny) Jules, président de la Commission de la fiscalité des premières nations et fondateur du Tulo Centre of Indigenous Economics. Les participants à ce symposium ont les idées, les recherches et la motivation commune nécessaires pour soutenir l’atteinte de ces objectifs, et j’ai hâte de poursuivre nos efforts en vue de mettre fin au colonialisme une fois pour toutes. »

« En cherchant à favoriser et à établir un dialogue permanent avec les peuples autochtones, à sensibiliser et à informer les organisations membres en ce qui a trait aux enjeux économiques et financiers, nous pouvons tous adopter le concept Matangirua ki Matangireia qui signifie, en maori, travailler à l’unisson pour atteindre notre objectif ultime », a souligné Adrian Orr, gouverneur de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande.

Les discussions qui se sont tenues tout au long du symposium témoignent d’un désir manifeste de changement. Au cours des mois à venir, la Banque du Canada et ses partenaires continueront à bâtir l’avenir sur les solides bases jetées ces deux derniers jours.

Le Réseau continuera à chercher de nouveaux partenaires tout au long de 2022. Le prochain symposium, organisé par la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande, se tiendra en 2023.

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