A Q-Theory of Banks

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La Grande Récession de 2009 a forcé les chercheurs et les autorités publiques à revoir la réglementation du système financier. On a ainsi observé un regain d’efforts pour mieux comprendre le comportement des banques, leurs objectifs et contraintes ainsi que leur rôle au sein de l’économie. Dans le présent document d’analyse, nous participons à ces efforts en étudiant la façon dont les banques réagissent aux variations de la valeur de leurs actifs (générées notamment par les défaillances des emprunteurs).

Nous soutenons qu’il est important de faire la distinction entre la valeur comptable des prêts (ce qu’utilisent les autorités publiques dans la réglementation) et la valeur marchande des prêts (ce que valent les prêts selon les investisseurs). La valeur comptable tient compte tardivement des pertes, ce qui donne aux banques une certaine latitude par rapport aux règlements auxquels elles doivent se conformer. La valeur marchande fournit des renseignements additionnels sur la rentabilité des prêts.

Les organismes de réglementation devraient-ils imposer aux banques de rendre compte des variations de la valeur de leurs actifs aussitôt qu’elles se produisent? Nous montrons qu’une telle politique pourrait être contre-productive, car bien qu’elle permettrait de faire respecter plus efficacement les exigences réglementaires, cela forcerait les banques à ajuster leurs prêts de façon plus marquée en période de récession en vue de respecter la réglementation.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2021-44