An Empirical Analysis of Bill Payment Choices
Les recherches de la Banque du Canada montrent que les Canadiens règlent en argent comptant environ 30 % de leurs achats dans les magasins, restaurants et autres points de vente. En revanche, nous en savons très peu sur la façon dont ils paient leur consommation mensuelle d’électricité et d’eau, leur loyer et leurs autres factures. On en sait encore moins sur les facteurs qui influencent le comportement des consommateurs au moment de régler leurs factures. Pourtant, les paiements de factures représentent une large part des transactions effectuées au Canada.
Dans cette étude, nous examinons comment les Canadiens paient leurs factures, par exemple par chèque, par l’intermédiaire de services bancaires en ligne ou par prélèvement automatique. Nous utilisons un ensemble unique de données d’enquête recueillies en 2019 auprès de plus de 4 000 Canadiens. Nous nous demandons aussi pourquoi les consommateurs utilisent divers modes de paiement pour régler leurs factures. Plus précisément, nous examinons comment les choix et les perceptions des consommateurs en matière de paiement sont influencés par leur profil démographique, leur situation financière, leur propension à adopter les nouvelles technologies, leurs habitudes de paiement et la nature de la facture.
La principale conclusion de l’étude est que, à l’heure actuelle, il n’existe pas une seule et unique méthode de paiement privilégiée par tous les consommateurs et pour tous les types de factures. Les choix opérés par les consommateurs relativement au mode de paiement de factures varient en fonction de leur profil sociodémographique, de leur attitude à l’égard des nouvelles technologies et de leurs habitudes de paiement en magasin. Par ailleurs, les modes de paiement proposés varient grandement d’un type de facture à l’autre, et bon nombre de consommateurs se sentent restreints dans leurs choix. Cela porte à croire que les préférences des émetteurs de factures pourraient jouer un rôle important dans les modes de paiement mis à disposition des consommateurs. Ces résultats sont utiles pour les pouvoirs publics et les fournisseurs de services de paiement qui souhaitent encourager l’abandon des paiements papier (en argent comptant ou par chèque, par exemple). En effet, les progrès dans ce sens pourraient dépendre plus des émetteurs de factures que de la capacité à surmonter la résistance des consommateurs à l’égard des nouveaux modes de paiement.