Examining the Impact of Home Purchase Restrictions on China’s Housing Market
En 2010-2011, les administrations publiques centrales et locales de la Chine ont commencé à instaurer des restrictions strictes sur l’achat de logements. Celles-ci visaient entre autres à limiter le nombre de biens immobiliers qu’un ménage peut détenir en fonction de son lieu de résidence officiel dans le hukou – le système d’enregistrement des ménages de la Chine –, et du nombre d’années consécutives pendant lesquelles il a cotisé au régime de sécurité sociale. Les restrictions comprenaient également une hausse de la mise de fonds minimale.
La plupart des études sur ces restrictions analysent surtout leurs répercussions sur les prix et les ventes de façon globale sur le marché de l’habitation. Cependant, on en sait peu sur la façon dont de telles interventions publiques influencent séparément l’offre et la demande. Dans cette étude, nous analysons :
- les conséquences des restrictions pour les promoteurs immobiliers et les consommateurs;
- l’effet de la réaction de ces intervenants sur le prix d’équilibre et sur les ventes dans le marché de l’habitation.
Plus précisément, nous estimons un modèle structurel des préférences des ménages en matière de logement, des décisions des promoteurs immobiliers pour fixer leurs prix et du point d’équilibre sur le marché du logement de cinq grandes villes. Nous comparons ensuite les résultats des estimations formulées pour les périodes avant et après l’entrée en vigueur des restrictions.
Nous constatons que les restrictions ont affaibli la demande globale de logements dans la plupart des villes et l’ont rendue moins sensible aux prix. En même temps, elles ont fait monter les coûts de possession pour les promoteurs immobiliers, qui étaient ainsi prêts à baisser leurs prix pour vendre plus vite. Des analyses contrefactuelles montrent que dans certaines villes, d’autres politiques qui ne causeraient pas d’aussi grands changements structurels de la demande pourraient améliorer davantage la situation des consommateurs et le bien-être social que les restrictions sur l’achat de logements instaurées en 2010-2011.