La Banque du Canada devient membre fondateur du nouveau réseau international de banques centrales pour l’inclusion des Autochtones
Déclaration commune de la Banque du Canada, de Te Pūtea Matua (Banque de réserve de Nouvelle-Zélande) et de la Banque de réserve d’Australie.
Avec leurs partenaires autochtones, la Banque du Canada, Te Pūtea Matua (la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande) et la Banque de réserve d’Australie ont formé un réseau sur une base volontaire pour promouvoir un dialogue permanent parmi les parties prenantes et appuyer les efforts de sensibilisation aux enjeux économiques et financiers qui touchent les peuples autochtones.
Établi le 1er janvier 2021, le Réseau de banques centrales pour l’inclusion des Autochtones vise à mettre en commun des connaissances et pratiques exemplaires, à favoriser l’engagement des peuples autochtones et à faciliter un rapprochement en mettant en lumière des enjeux économiques et l’histoire de ces peuples.
Le Réseau entend :
- mener des recherches sur les enjeux économiques des peuples autochtones (avec eux et en leur nom) et définir des pratiques exemplaires, notamment pour l’utilisation respectueuse des données sur les Autochtones;
- rehausser les efforts de sensibilisation, les pratiques de recrutement et d’autres aspects de leur culture institutionnelle pour favoriser l’inclusion des Autochtones dans leur organisation;
- renforcer les pratiques d’engagement avec les groupes et communautés autochtones;
- soutenir l’éducation économique et financière des peuples autochtones et les efforts de sensibilisation aux réalités économiques et financières de ces peuples.
Par ailleurs, le Réseau compte tenir régulièrement un symposium des banques centrales sur les enjeux économiques autochtones. Le premier sera organisé par la Banque du Canada à la fin de 2021.
Lors des séances préparatoires, les partenaires autochtones se sont inspirés de leurs histoires orales et de leurs expériences économiques contemporaines pour orienter la discussion et confirmer les objectifs du réseau. Cette discussion a permis de recueillir les points de vue de partenaires autochtones comme Te Rau Kupenga, représentant du panel consultatif externe Te Ao Māori de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande et Manny Jules, président de la Commission de la fiscalité des premières nations et fondateur du Tulo Centre of Indigenous Economics.
Le Réseau de banques centrales pour l’inclusion des Autochtones servira à l’échange de pratiques et ne cherchera pas à définir ou à prendre des positions politiques. Ses membres fondateurs encouragent les autres banques centrales ou instituts monétaires du monde entier à se joindre au Réseau. Sa présidence tournera chaque année, et c’est la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande qui assumera cette fonction en 2021.
Banque du Canada : « La Banque du Canada tient à mieux comprendre l’économie autochtone, de même que les obstacles et les possibilités qui se présentent aux peuples autochtones au Canada, explique le gouverneur Tiff Macklem. Notre appartenance à ce réseau nous offre une occasion inestimable d’apprendre les uns des autres, de forger des liens plus étroits avec les communautés autochtones et de contribuer à rendre plus inclusifs nos lieux de travail et nos politiques. »
Tulo Centre of Indigenous Economics : « En tant que peuples autochtones, nous avons des succès institutionnels et économiques à partager, mais aussi des enjeux politiques et législatifs auxquels nous devons encore faire face. Mais aujourd’hui, je vois la possibilité d’un avenir meilleur. Votre engagement à travailler les uns avec les autres et avec nous sur ces dossiers me donne de l’espoir. »
Clarence (Manny) Jules, président de la Commission de la fiscalité des premières nations et fondateur du Tulo Centre of Indigenous Economics