Debt-Relief Programs and Money Left on the Table: Evidence from Canada's Response to COVID-19

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Pendant la pandémie de COVID-19, les institutions financières canadiennes ont offert plusieurs mesures d’allègement financier aux emprunteurs. À l’aide d’un riche ensemble de données sur les comptes de crédit individuels, nous examinons les taux de recours à ces mesures et la capacité des Canadiens à restructurer leur dette pour réduire leurs frais d’intérêts.

Largement accessibles, ces mesures offraient des économies considérables à la population. Pourtant, nos résultats indiquent que les taux de recours ont été faibles : 24 % pour les prêts hypothécaires et 7 % pour les cartes de crédit. À eux seuls, les titulaires de cartes de crédit ont ainsi laissé plus d’un milliard de dollars sur la table. Nous montrons également que ces observations s’expliquent par 1) l’information limitée sur les allègements offerts et 2) la présence de coûts non monétaires fixes associés au dépôt des demandes.

Selon nos résultats, pour que les gens disposent de plus d’argent en temps de crise, les mesures d’allègement financier doivent être bien connues et faciles à utiliser. Améliorer l’information et l’aide offertes serait sans doute efficace pour en augmenter l’utilisation, comme ce l’a été dans d’autres sphères de la planification financière. Autrement dit, pour que les mesures trouvent davantage de preneurs, les institutions financières doivent les rendre plus facilement accessibles. Elles pourraient entre autres faciliter les demandes en ligne et utiliser des incitatifs simples, comme s’assurer que l’option d’inscription est sélectionnée par défaut pour tous les types d’emprunts dans les formulaires de demande.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2021-13