Occasionally Binding Constraints in Large Models: A Review of Solution Methods
Les autorités publiques emploient des modèles macroéconomiques pour prévoir l’évolution de l’économie, analyser de grands événements et évaluer l’impact des mesures (macroéconomiques) d’importance qu’elles prennent. Or, des éléments de nature microéconomique comme les décisions des ménages et des entreprises et leurs interactions apportent un riche fondement théorique à l’analyse. Résoudre des modèles complexes n’est pas une mince tâche, et les analystes procèdent souvent par approximation à l’aide de techniques de linéarisation des équations.
La linéarisation facilite la résolution des modèles, mais au prix d’une perte de détails importants concernant le comportement des gens et des entreprises dans l’économie modélisée. Les contraintes occasionnellement actives constituent un type courant d’éléments que cette méthode d’approximation ne permet pas de prendre en compte. L’exemple le plus connu de ce genre de contraintes est sans doute celui de la valeur plancher des taux d’intérêt nominaux, à savoir qu’il existe une valeur au-delà de laquelle la banque centrale ne voudra pas abaisser davantage les taux d’intérêt.
Cette étude analyse diverses méthodes susceptibles d’être employées pour tenir compte de ce genre de contraintes dans un modèle linéarisé. La prise en compte de ces contraintes permet de restituer les éléments importants associés à la conception du modèle. Je montre que toutes les méthodes sont globalement comparables, mais celle qui consiste à recourir à DynareOBC (gamme de programmes intégrés au logiciel Dynare) est plus rapide, et les résultats obtenus sont souvent plus précis.