L’inflation est une hausse persistante du niveau moyen des prix au fil du temps.

13 décembre 2021 : Voici le nouveau cadre de conduite de la politique monétaire du Canada. Découvrez comment la Banque du Canada maîtrise l’inflation et favorise la prospérité économique et financière du pays.

Les avantages d’une faible inflation

Quand l’inflation est à un niveau bas, stable et prévisible, l’économie se porte bien… et vos finances aussi. Ces conditions aident à préserver la valeur de la monnaie et il est plus facile pour tout le monde de prévoir ses dépenses.

Par exemple, il y a plus de chances que les entreprises développent leurs activités si elles connaissent déjà leurs coûts pour les prochaines années. L’économie peut ainsi croître à un rythme soutenable, ce qui fait augmenter les salaires et crée des emplois.

Le fonctionnement de l’inflation

Les prix ont tendance à monter quand la demande de biens et de services est plus grande que ce qui est offert dans l’économie.

À l’inverse, les prix ont tendance à descendre quand l’économie produit plus de biens et de services que les gens en demandent.

Quand les prix changent si lentement que les gens ne sentent pas le besoin de changer la façon dont ils dépensent, épargnent ou investissent, il se produit ce que la Banque du Canada appelle la stabilité des prix.

Les effets d’une forte inflation

Quand les prix montent, on n’en a plus autant pour son argent. Cette perte de pouvoir d’achat nuit au niveau de vie de tout le monde.

Une forte inflation fait que les consommateurs, les entreprises et les investisseurs ne peuvent pas anticiper leurs coûts d’un jour à l’autre. Souvent instable et imprévisible, ce genre d’inflation empêche l’économie de fonctionner de façon optimale.

La situation rend la vie particulièrement difficile aux personnes dont les revenus ne suivent pas l’augmentation des prix, notamment celles qui touchent une pension ou un faible salaire. C’est parce qu’une forte inflation fait diminuer la valeur de leurs revenus et de leur épargne.

Les effets de la déflation

La déflation – une baisse persistante du niveau des prix – peut aussi être mauvaise pour l’économie et elle est habituellement le signe de problèmes sérieux. La déflation fait baisser la production de biens et de services et les salaires. En conséquence, la demande venant des consommateurs et des entreprises diminue, ce qui fait encore baisser les prix, et ainsi de suite.

L’un des plus importants épisodes de déflation prolongée au Canada remonte aux années 1930, au temps de la Grande Dépression. La chute brutale des dépenses à cette époque avait provoqué une baisse des prix de plus de 20 % sur quatre ans.

Le taux d’inflation

Pour mesurer l’inflation, la Banque regarde l’indice des prix à la consommation (IPC) et la vitesse à laquelle il augmente. Voici une mise en situation :

  • Une année, le panier de biens et services utilisé pour calculer l’IPC coûte 100 $.
  • L’année suivante, le même panier coûte 102 $. Le taux d’inflation annuel moyen est donc de 2 %.

La Banque vise un taux d’inflation de 2 %, soit le point milieu d’une fourchette de 1 à 3 %. Elle a conclu, avec le gouvernement fédéral, que c’était la meilleure façon pour elle de favoriser la prospérité économique et financière des Canadiens.

À ne pas confondre! Contrairement à la déflation, qui désigne une baisse persistante des prix, la désinflation est un phénomène où les prix continuent d’augmenter, mais moins vite que par le passé. Par exemple, si l’inflation est de 2 % une année et de 1 % la suivante, l’économie connaît une période de désinflation.

L’inflation fondamentale comme phare

La Banque ne réagit pas aux moindres variations de l’inflation. Elle ne tient pas compte non plus des changements de prix ponctuels, comme lorsque la taxe de vente change. Elle se concentre sur les fluctuations les plus généralisées et persistantes, c’est-à-dire celles qui peuvent éloigner l’inflation de la cible pour un bout de temps.

Pour savoir quelles variations de prix elle doit surveiller de près, la Banque utilise l’inflation fondamentale, qu’elle mesure à l’aide de trois indicateurs. Elle peut ainsi voir au-delà des petites fluctuations de prix et dégager la véritable tendance de l’inflation.

Le rôle des attentes

Si les gens continuent de s’attendre à ce que l’inflation se maintienne autour de 2 %, c’est en grande partie grâce au ciblage de l’inflation. Ils prennent alors des décisions qui aident à garder l’inflation à ce niveau.

Les gens ne se préoccuperont pas d’un changement de prix de courte durée s’ils croient que l’inflation va demeurer faible à long terme : les entreprises ne vont pas augmenter leurs prix sur-le-champ et les consommateurs vont continuer de dépenser et d’emprunter. Cette conviction que l’inflation va rester faible contribue à limiter la hausse des prix en permettant à l’économie de se stabiliser après des secousses passagères.

Au cours des années 1970, les prix ont augmenté en moyenne de quelque 8 % par année. À ce rythme, les prix doublent en 9 ans seulement. Mais, quand l’inflation est autour de 2 % par année, il faut environ 35 ans pour que les prix doublent.

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