Monetary policy implementation and payment system modernization

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Le Canada compte adopter un système de paiement de détail pour permettre aux Canadiens de procéder à des paiements en temps réel (ou presque), en tout temps. Cependant, le modèle traditionnel servant à établir le taux du financement à un jour ne fonctionne pas tous les jours 24 heures sur 24.

Dans cette étude, nous adaptons le modèle traditionnel pour y inclure les paiements exécutés après les heures normales d’ouverture, lorsque les participants n’ont pas accès aux mécanismes de prêt et de dépôt de la banque centrale. S’ils ne peuvent accéder à la banque centrale, ils ne peuvent envoyer de paiement après les heures normales, sauf s’ils possèdent les fonds nécessaires. Cette situation entraîne ce qu’on appelle une « demande de précaution », c’est‑à‑dire une demande de fonds supplémentaires en vue de réduire le risque que des paiements ne puissent être effectués. Or, une telle demande peut causer une hausse du taux du financement à un jour.

Cettepression à la hausse dépendent de deux aspects du cadre de mise en œuvre de la politique monétaire :

  1. Si le degré d’incertitude entourant le flux des paiements effectués après les heures normales est relativement modéré, la possibilité d’exécuter des paiements en tout temps n’induira que de faibles pressions à la hausse sur le taux du financement à un jour.
  2. Si le cadre de mise en œuvre repose normalement sur un niveau élevé de soldes de règlement (dépôts à la banque centrale), les pressions à la hausse seront, là aussi, minimes. Voici deux exemples contrastés :
    • Les systèmes de plancher (dans lesquels le taux du financement à un jour avoisine le taux de rémunération des dépôts de la banque centrale) comportent naturellement un niveau élevé de soldes de règlement.
    • Les systèmes de corridor (dans lesquels le taux du marché est établi à l’intérieur d’une certaine fourchette, appelée « corridor ») qui n’ont pas de niveau minimal exigé pour les soldes de règlement (c’est‑à‑dire qu’il n’y a pas de réserves obligatoires) entraîneront des pressions à la hausse sur le taux du financement à un jour si les paiements en tout temps sont permis.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2020-26