Le gouverneur Stephen S. Poloz a déclaré que le marché du travail était une source essentielle de résilience pour l’économie canadienne. Il a mentionné les améliorations observées ces dernières années, tout en soulignant qu’il restait du travail à faire. Il a également parlé de la décision prise hier par le Conseil de direction d’abaisser le taux directeur et du rôle qu’a joué le coronavirus (COVID-19) dans les délibérations.

Regardez le gouverneur Stephen S. Poloz prendre la parole devant l’organisme Women in Capital Markets, à Toronto.

Baisse du taux directeur

Nous avons décidé d’abaisser le taux directeur de 50 points de base pour l’amener à 1 ¼ %.

Le marché du travail est sain

La résilience de l’économie canadienne pourrait être sérieusement mise à l’épreuve par le COVID-19.

La vigueur du marché du travail a favorisé cette résilience au cours des dernières années.

Plus de gens changent d’emploi pour occuper des fonctions qui correspondent mieux à leurs compétences et à leur expérience, et voient leur salaire augmenter. Il y a beaucoup de postes vacants et il faut moins de temps aux chômeurs pour trouver un emploi.

Ces facteurs ont fait progresser le taux d’activité dans tous les groupes d’âge.

Ils ont également soutenu les dépenses des ménages, qui jouent un rôle important pour l’économie.

Mais il reste du pain sur la planche

Même si le marché du travail est vigoureux dans l’ensemble, ce n’est pas tout le monde qui en profite.

La région des Prairies se ressent encore des effets des bas prix du pétrole, et son taux de chômage est plus élevé.

À l’échelle du pays, de nombreux employeurs ne parviennent pas à recruter des personnes possédant les compétences appropriées pour pourvoir les postes qu’ils offrent.

Et des groupes comme ceux des femmes, des peuples autochtones et des nouveaux immigrants font face à des obstacles pour intégrer le marché du travail.

Or, dans une économie donnée, plus il y a de gens actifs sur le marché du travail, plus les chances sont grandes de créer de la richesse sans provoquer d’inflation. Tout le monde en bénéficie et la croissance est plus durable.

Un emploi solide et stable est un critère primordial pour soutenir la confiance des consommateurs et les dépenses des ménages, qui sont les principaux moteurs d’expansion de toute économie. »

Comment accroître notre résilience

Comment renforcer le marché du travail et accroître notre résilience face à des menaces comme celles que représente le COVID-19?

Pour commencer, les efforts de la Banque en vue de garder l’inflation près de 2 % aide l’économie à tourner près de son potentiel. Cela encourage la création d’emplois en période de prospérité comme en période de crise.

Par exemple, en 2015, nous avons réduit les taux d’intérêt afin d’appuyer notre cible d’inflation à la suite de l’effondrement des cours du pétrole. Nos interventions ont contribué à limiter les pertes d’emploi et la durée de chômage des personnes touchées.

Les décideurs pourraient aussi rechercher des moyens de faciliter le jumelage travailleurs-emplois.

Étant donné l’importance qu’a la santé du marché du travail pour la résilience de notre économie, il est naturel de se demander si certaines politiques permettraient de la renforcer davantage. »

Regardez le gouverneur Stephen S. Poloz répondre aux questions des médias après son discours.

Notre décision d’hier

L’éclosion de COVID-19 représente un choc négatif important pour les perspectives économiques canadiennes et mondiales.

Elle constitue une grande menace pour la santé dans de nombreux pays et a causé un ralentissement de l’activité économique à l’échelle mondiale.

La Banque surveillera de près les conditions économiques et financières, en coordination avec les banques centrales et les gouvernements d’autres grands pays.

À mesure que la situation du COVID-19 évolue, le Conseil de direction se tient prêt à ajuster de nouveau la politique monétaire au besoin pour soutenir la croissance économique et maintenir l’inflation à la cible. »

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