Le renouvellement de la cible d’inflation et les effets des technologies sont des volets importants du plan de travail de la Banque du Canada pour 2020, déclare le gouverneur Poloz
Renouveler le cadre de maîtrise de la cible d’inflation et comprendre les effets de la numérisation sont deux volets importants du programme très chargé de la Banque du Canada pour 2020, a dit aujourd’hui le gouverneur, Stephen S. Poloz.
Dans son discours prononcé à l’Empire Club, le gouverneur Poloz a souligné le travail de la banque centrale du Canada face aux grandes forces qui continueront à avoir un effet sur l’économie mondiale dans les années à venir. « Nous pouvons voir que la faiblesse des taux d’intérêt, l’alourdissement de la dette et les changements technologiques sont des forces majeures qui créent ensemble des tensions pour les ménages, les entreprises et les États », a-t-il expliqué. « Leur incidence gardera la Banque en éveil en 2020 et au-delà. »
C’est dans ce contexte, a précisé le gouverneur Poloz, que la Banque du Canada préparera l’an prochain une recommandation pour le renouvellement du régime de ciblage de l’inflation en 2021, notamment en organisant des consultations publiques et transparentes. « En tant qu’institution publique qui doit rendre des comptes, la Banque est impatiente de connaître votre point de vue », a-t-il indiqué.
La Banque poursuivra également ses efforts pour intégrer la stabilité financière dans le cadre de conduite de la politique monétaire. C’est particulièrement important au vu des perspectives à long terme entourant la faiblesse des taux d’intérêt dans le monde et la hausse de l’endettement, a fait valoir le gouverneur. Par ailleurs, la Banque est en train d’élargir l’étendue de son programme de travail autour d’un modèle économique de nouvelle génération destiné à remplacer son modèle structurel de projection.
Comprendre les conséquences économiques et financières de la numérisation est aussi un point crucial. Les nouvelles technologies devraient mener à terme à une plus forte croissance de l’économie et de la productivité, mais « jusqu’à présent, les données économiques ne signalent pas de hausse de la productivité », a fait remarquer le gouverneur. Comme lors des précédentes avancées technologiques, il se peut que les statistiques économiques ne rendent pas entièrement compte de ces changements. La Banque, a-t-il ajouté, examinera aussi les répercussions des technologies sur les paiements et la monnaie.
Le gouverneur a conclu son discours en exprimant sa confiance dans la capacité des Canadiens à faire face aux défis actuels : « J’ai appris à ne jamais sous-estimer la capacité des Canadiens à affronter les défis et à les surmonter en recourant toujours aux mêmes ingrédients : leur ardeur au travail et leur ingéniosité. »