Selon la première sous-gouverneure Wilkins, le système financier canadien est résilient, dans un contexte d’incertitude mondiale
Au Canada, le système financier et l’économie sont en bonne posture pour faire face à toute tempête qui émanerait d’un affaiblissement de la conjoncture mondiale, a déclaré aujourd’hui Carolyn A. Wilkins, première sous-gouverneure de la Banque du Canada.
Dans un discours prononcé devant Le Cercle de la finance internationale de Montréal, Mme Wilkins a fait observer que des menaces telles que la guerre commerciale et les vulnérabilités financières – y compris les niveaux d’endettement à l’échelle internationale, qui sont plus élevés qu’avant la Grande Récession – sont d’importantes sources d’incertitude économique et de tensions financières.
« Le contexte international s’est détérioré, ce qui augmente les risques pour la croissance mondiale, ainsi que la possibilité de tensions financières », a-t-elle expliqué.
Malgré cela, le système financier canadien est très résilient, a précisé Mme Wilkins. La Banque du Canada ainsi que d’autres autorités ont pris des mesures visant à renforcer notre système bancaire. De plus, les modifications apportées aux règles du financement hypothécaire, les diverses mesures fiscales adoptées par certaines provinces et les taux d’intérêt plus élevés ont aidé le pays à mieux contenir les vulnérabilités, comme le haut niveau d’endettement des ménages.
« Le système financier canadien est résilient et, dans le cas peu probable où une tempête surviendrait, nous sommes en bonne posture pour faire face aux imprévus », a déclaré Mme Wilkins.
La première sous-gouverneure a cependant indiqué qu’il faut éviter tout excès de confiance : « Ce n’est pas le moment de baisser la garde. Il est impératif d’avoir des mesures de protection solides au cas où des difficultés à l’étranger nous atteindraient. »
Mme Wilkins a également parlé du programme de recherche de la Banque, dont l’objectif est de mieux comprendre les conséquences des risques climatiques sur les prévisions et la formulation de la politique monétaire de l’institution, ainsi que l’incidence des phénomènes météorologiques extrêmes et de la transition vers une économie sobre en carbone sur le système financier canadien.
« C’est le début d’un long parcours, et nous n’avançons pas seuls », a souligné Mme Wilkins. La Banque collabore « avec d’autres partenaires pour mieux comprendre comment les entreprises et les investisseurs évaluent et atténuent les risques climatiques. »