Les changements climatiques : un enjeu de taille pour les banques centrales
Les changements climatiques sont en train de transformer l’économie et le système financier
Les changements climatiques : un enjeu de taille pour les banques centrales
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Les changements climatiques sont en train de transformer l’économie et le système financier. Mais comment? C’est ce que la Banque du Canada cherche à comprendre.
L’environnement est en pleine mutation. Les scientifiques soutiennent que le dioxyde de carbone (le fameux CO2) présent dans l’atmosphère atteint des niveaux inégalés et qu’il réchauffe la planète. Les changements climatiques ainsi que les mesures prises pour les limiter ont de vastes impacts, au travail comme dans la vie de tous les jours.
Les changements climatiques refaçonnent l’économie canadienne
Il va falloir s’adapter à un climat plus chaud et à une météo moins prévisible
Les événements liés à des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les feux de forêt et les inondations, peuvent perturber le fonctionnement de l’économie au quotidien. Concrètement, certaines zones résidentielles pourraient devenir inhabitables. De plus, la destruction d’éléments essentiels, comme les routes, les voies ferrées, les immeubles et le matériel, ralentirait sans doute la croissance de l’activité.
Afin de s’adapter aux changements climatiques, les Canadiens devront peut-être aussi bonifier leur assurance habitation ou payer plus cher pour protéger leur résidence des inondations.
Il est possible que la météo changeante fasse grimper les prix des articles courants et les rende moins prévisibles. Par exemple, en raison des variations climatiques, les agriculteurs pourraient avoir de la difficulté à produire des récoltes régulières d’année en année. Dans ce cas, le prix de votre panier d’épicerie augmenterait et changerait plus souvent.
Vers un monde sobre en carbone
Les mesures prises à l’échelle internationale auront une incidence chez nous
Notre économie dépend énormément du commerce et des exportations de ressources naturelles, comme le pétrole. Le passage à un monde à faibles émissions de carbone risque de réduire la demande de certaines ressources naturelles que notre pays exporte.
Le système financier devra aussi s’adapter
Les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les inondations, les ouragans et les tornades, peuvent causer des dommages aux maisons et aux entreprises, et donc alourdir la facture pour les propriétaires et les compagnies d’assurance.
Dans certains cas, des propriétés et des entreprises pourraient ne plus être assurables, ce qui en ferait chuter la valeur. Il est possible que les banques ayant accordé des prêts aux personnes touchées ne récupèrent pas leurs fonds, et que les investisseurs perdent aussi de l’argent. Si ces pertes étaient assez importantes ou trop soudaines, elles pourraient rendre le système financier moins sûr.
Les décisions d’investissement changent
De plus en plus d’investisseurs au pays – autant des citoyens que des grandes entreprises, comme celles qui gèrent des fonds de pension – tiennent compte des facteurs environnementaux pour leurs décisions de placement.
Ce changement de préférences chez les investisseurs peut faciliter le passage à une économie sobre en carbone et rendre moins attrayants les placements dans des industries qui produisent beaucoup de CO2.
Aujourd’hui, de nombreuses entreprises communiquent volontiers de l’information au sujet de leur empreinte carbone et des risques auxquels elles sont confrontées en raison des changements climatiques. Cette transparence peut les aider à mieux gérer ces risques et rassurer les investisseurs. Par contraste, les entreprises qui ne sont pas aussi transparentes peuvent être vues comme des placements plus risqués.
Pourquoi les banques centrales s’intéressent-elles aux changements climatiques?
Si la Banque du Canada redouble d’efforts pour mieux comprendre les changements climatiques, c’est parce qu’ils peuvent avoir des répercussions importantes sur l’économie et les prix, plus précisément l’inflation. Elle tient également à cerner les risques que les changements climatiques font peser sur le système financier afin d’en préserver la solidité au bénéfice de tous les Canadiens.
Les banques centrales ne peuvent pas remédier aux changements climatiques
Les banques centrales n’établissent pas les politiques environnementales. Ce sont plutôt les gouvernements qui s’en chargent. Cela dit, les banques centrales sont très bien placées pour aider la société à mieux comprendre l’incidence des changements climatiques sur l’économie et sur le système financier ainsi que les mesures pour y remédier. Une meilleure connaissance du sujet permettra aux investisseurs, aux organismes de réglementation et aux citoyens de prendre des décisions éclairées.
Tout le monde doit y mettre du sien
Y compris nous-mêmes, à la Banque du Canada! C’est pour cela que nous avons adopté une stratégie pluriannuelle visant à réduire nos déchets et à mesurer notre empreinte carbone pour mieux la diminuer.
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