Dans un discours prononcé le lendemain de l’annonce du taux directeur, qui est resté inchangé, la première sous-gouverneure, Carolyn A. Wilkins, a parlé des grands points que le Conseil de direction a pris en compte dans sa décision. Elle s’est intéressée plus particulièrement aux perspectives d’investissement des entreprises. Elle a expliqué que la Banque s’attend à une hausse graduelle des dépenses des entreprises, tout en soulignant que les conflits commerciaux ont miné la confiance des entreprises.
Le taux directeur est resté inchangé
Nous avons décidé de maintenir le taux directeur à 1,75 %.
L’économie évolue conformément à nos projections
- Les données économiques renforcent notre point de vue selon lequel le ralentissement survenu à la fin de 2018 et au début de 2019 était temporaire.
- Les risques liés au commerce international se sont accrus.
- Le secteur pétrolier et gazier commence à se redresser, mais les contraintes de transport continuent de peser.
- La forte croissance du revenu soutient la consommation.
L’investissement améliore notre niveau de vie
L’investissement des entreprises est un élément essentiel de la croissance de l’économie canadienne.
En investissant dans les technologies ou la formation, les entreprises permettent aux travailleurs d’accroître leur productivité grâce à de meilleurs outils. Cette amélioration de la productivité signifie une hausse de la croissance des salaires et du niveau de vie, sans tensions inflationnistes.
Quelques chiffres illustrent ce point. Les efforts faits par les entreprises pour augmenter leur productivité par des investissements ont ajouté environ 177 milliards de dollars à la croissance de l’économie rien qu’en 2018. C’est presque 5 000 $ par Canadien.
En renforçant le capital technique dont disposent les travailleurs, les investissements font augmenter leur productivité. Par exemple, une souffleuse sera beaucoup plus rapide qu’une pelle pour déneiger. »
Carolyn A. Wilkins, première sous-gouverneure
Les investissements dans l’économie numérique et dans le secteur des services montrent la voie
Ces dernières années, les entreprises ont réalisé moins d’investissements qu’attendu. C’est en partie parce qu’elles craignent que les conflits liés au commerce international nuisent à leurs activités.
Le vieillissement de la population et les problèmes de compétitivité retardent aussi leurs décisions d’améliorer ou d’augmenter leurs capacités de production au Canada.
Cependant, nous prévoyons une expansion graduelle des investissements cette année, sous l’impulsion d’entreprises de l’extérieur du secteur pétrolier et gazier. Alors, d’où proviendront les investissements?
- Des branches du secteur des services, comme la branche des technologies de l’information, où la demande est forte
- Du numérique (automatisation, intelligence artificielle et apprentissage automatique)
Les décisions futures de politique monétaire dépendent des données
Dans ce contexte, le degré de détente monétaire qu’offre le taux directeur actuel demeure approprié. Le Conseil de direction continuera de prendre ses décisions de politique monétaire en fonction des données, et portera une attention particulière à l’évolution des dépenses des ménages, des marchés pétroliers et de l’environnement commercial international. »
Carolyn A. Wilkins, première sous-gouverneure