Labor Mobility in a Monetary Union

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La littérature consacrée aux zones monétaires optimales met en évidence l’importance de la mobilité de la main-d’oeuvre comme condition préalable au succès d’une union monétaire. Toutefois, seulement quelques études établissent un lien formel entre la mobilité de la main-d’oeuvre et les ajustements et politiques macroéconomiques. Dans cette étude, nous nous penchons sur les dynamiques macroéconomiques et la politique monétaire optimale dans une économie où des flux cycliques de main d’oeuvre s’opèrent entre deux régions distinctes ayant des liens commerciaux ainsi qu’un cadre monétaire commun. Dans notre modèle d’équilibre général dynamique et stochastique (EGDS) néokeynésien calibré sur des données des États-Unis, les flux migratoires sont fonction de la tenue relative du marché du travail dans l’ensemble de l’union monétaire. Bien que la mobilité de la maind’oeuvre puisse amplifier les inefficiences transrégionales, elle permet aussi d’amortir les chocs régionaux. Nous constatons également que la mobilité comble les écarts d’efficience sur le marché du travail ce qui réduit, en conséquence, l’arbitrage entre l’inflation et la stabilisation de ce marché. Cependant, les flux migratoires étant généralement inefficaces, les chocs régionaux entraînent des compromis supplémentaires attribuables aux conditions du marché du travail régional. Le fait d’accorder une certaine importance à la stabilisation des fluctuations du marché du travail améliore le bien-être lorsque la politique monétaire suit une règle simple.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2019-15