The Trend Unemployment Rate in Canada: Searching for the Unobservable

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Dans cette étude, nous analysons diverses méthodes ayant servi à mesurer le taux de chômage tendanciel au Canada. Nous prenons également en considération quelques améliorations et variantes de certaines méthodes existantes. L’analyse est fondée sur quatre critères, qui se traduisent par les questions suivantes : 1. Dans quelle mesure les méthodes expliquent-elles les variations du chômage tendanciel? 2. Les révisions des estimations de l’écart de chômage (la différence entre le taux de chômage observé et le taux de chômage tendanciel) sont-elles fiables? 3. Les écarts de chômage donnent-ils des indications quant à la trajectoire future de l’inflation? 4. Ces écarts contribuent-ils à expliquer les données historiques sur le rythme d’augmentation des salaires et des prix à la consommation? Pour les deuxième et troisième critères, nous avons utilisé des données en temps réel, soit les données dont disposent les responsables des politiques économiques au moment de prendre leurs décisions. Bien que chaque méthode étudiée ait des forces et des faiblesses, nous observons que celles reposant sur des variables réputées déterminer le taux de chômage tendanciel permettent une meilleure interprétation des données et semblent répondre aux critères restants aussi bien, sinon mieux, que les autres. Ces méthodes sont les plus prometteuses pour les travaux à venir. Néanmoins, l’incertitude considérable qui entoure le niveau du taux de chômage tendanciel porte à croire qu’il serait prudent d’avoir recours à plus d’un modèle à la fois pour la recherche et l’élaboration des politiques. À la baisse depuis le milieu des années 1990, les estimations du taux de chômage tendanciel oscilleraient entre 5,6 et 6,7 % au quatrième trimestre de 2018 selon les évaluations.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2019-13