Sluggish Forecasts
Vu l’influence que les anticipations des agents économiques exercent sur de grandes variables macroéconomiques, on peut s’étonner du très petit nombre d’études qui ont tenté d’extrapoler les « véritables » anticipations des agents directement à partir des données. Cette étude présente une telle approche, fondée sur l’hypothèse que les prévisions de l’inflation et du PIB réel comportent une certaine inertie. Se servant des données de 29 prévisionnistes professionnels américains tirées de l’enquête auprès des prévisionnistes professionnels, l’auteure constate qu’environ 40 % des prévisions de l’inflation et 60 % de celles du PIB réel présentent un certain degré d’inertie. Elle utilise ensuite les estimations de l’inertie pour obtenir des séries d’anticipations corrigées de l’inertie, lesquelles sont plus volatiles et, parfois, plus exactes que les prévisions brutes basées sur des enquêtes.