Assessing the Impact of Demand Shocks on the US Term Premium

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Pendant et après la Grande Récession de 2008-2009, la politique monétaire traditionnelle des États-Unis et de nombreux autres pays avancés s’est trouvée restreinte par la valeur plancher des taux d’intérêt nominaux. Plusieurs banques centrales ont mis en oeuvre des programmes d’achat massif d’actifs – regroupés plus communément sous l’appellation d’« assouplissement quantitatif » – pour accroître la détente monétaire. Il importe d’évaluer l’efficacité de ces programmes, car la valeur plancher pourrait imposer une contrainte à la conduite de la politique monétaire traditionnelle plus souvent que par le passé. Nous analysons deux périodes distinctes où la demande d’obligations du Trésor américain à 10 ans subit des chocs exogènes, afin de jauger les effets de ces chocs sur la prime de terme. D’après nos résultats, les facteurs de demande du secteur officiel – mesurés par les achats de titres auxquels procèdent les autorités étrangères et la Réserve fédérale dans le cadre de son programme d’achat d’actifs – expliquent dans une large mesure les variations de la prime de terme. Les résultats portent à croire que les achats d’actifs (l’assouplissement quantitatif) peuvent concourir à augmenter la détente monétaire même lorsque le taux directeur a atteint sa valeur plancher. Par ailleurs, les tests de robustesse donnent à penser que l’incidence estimative des facteurs de demande du secteur officiel est le principal déterminant de la prime de terme parmi différentes formulations, alors que les estimations des facteurs de risque semblent plus sensibles au choix de la formulation de la prime de terme. Dans le cadre d’un scénario fondé sur des projections externes et les hypothèses des auteurs, nos résultats indiquent que la prime de terme américaine augmentera peu à peu, d’une moyenne d’environ -20 points de base au quatrième trimestre de 2016 jusqu’à une moyenne d’environ +10, 32 et 60 points de base d’ici la fin de 2017, 2018 et 2019 respectivement, avant de se stabiliser autour de 100 points de base à moyen terme.

DOI : https://doi.org/10.34989/sdp-2018-7