What Explains the Recent Increase in Canadian Corporate Bond Spreads
L’écart entre le rendement d’une obligation de société et celui d’une obligation du gouvernement du Canada comparable correspond à la rémunération exigée en compensation de la possibilité de défaut de la société émettrice et en compensation d’autres risques que le défaut. En appliquant la méthode proposée par Gilchrist et Zakrajšek (2012), nous montrons qu’environ les deux tiers de l’accroissement total de 1,2 point de pourcentage des écarts de rendement sur obligations de sociétés entre juillet 2014 et septembre 2016 – soit une période de faibles prix pétroliers – sont attribuables à un surcroît de rémunération lié à la possibilité de défaut. Si le risque de défaut rend compte de la majeure partie de l’élargissement des écarts de rendement dans le cas des titres du secteur de l’énergie et des obligations à haut rendement, il est par contre loin d’expliquer l’augmentation quand il s’agit des sociétés financières et des entreprises émettrices de titres de bonne qualité. Ce constat donne à penser que le risque de liquidité et d’autres facteurs que la possibilité de défaut sont à l’origine de l’élargissement des écarts relatifs aux titres des sociétés financières et autres émetteurs de titres de bonne qualité.