La Banque du Canada place l’innovation au centre de son plan stratégique, indique la première sous-gouverneure Wilkins
La Banque du Canada met la pensée novatrice au cœur de sa stratégie institutionnelle grâce à un programme de recherche ambitieux et à des projets visant à engager un dialogue avec des gens de l’extérieur de l’institution, a affirmé la première sous-gouverneure Carolyn Wilkins aujourd’hui.
« Même si nous avons confiance en nos façons de faire actuelles, notre regard reste porté sur l’avenir », a-t-elle souligné dans un discours prononcé devant l’École de gestion Rotman et l’École Munk des affaires internationales.
S’inscrivant dans le plan stratégique de l’institution, le programme de recherche de la Banque est centré sur les questions fondamentales qui ont surgi à la suite de la crise financière mondiale. Les chercheurs de la Banque analysent les outils de politique monétaire novateurs qui ont été utilisés par certaines banques centrales depuis la crise. Le programme de recherche permet également de repousser les frontières des modèles économiques afin d’aider l’institution à mieux comprendre l’incidence des évolutions financières et à déterminer les mesures appropriées en matière de politiques, selon la première sous-gouverneure Wilkins.
« L’innovation ne se résume pas simplement à adapter nos cadres théoriques et à recueillir de l’information sur le monde tel qu’on le perçoit aujourd’hui », a-t-elle déclaré.
Les recherches de la Banque se concentrent aussi sur les tendances qui pourraient avoir des effets de transformation pour le système financier et l’économie du Canada. Le rôle croissant de la Chine dans le système monétaire international, les nouveaux modes de paiement et les possibilités qu’ils génèrent, ainsi que certaines technologies déstabilisantes sont quelques exemples d’enjeux qui retiennent l’attention de la Banque.
Prenant acte du fait que l’innovation nécessite de l’ouverture, la Banque noue plus que jamais le dialogue avec ses homologues nationaux et internationaux. « Il est important que l’on comprenne, à l’extérieur de la Banque, ce sur quoi nous travaillons, tôt dans le processus et non pas quand tout est coulé dans le béton sous la forme d’une politique », a ajouté la première sous-gouverneure.
Dans le cadre de cette stratégie, la Banque a lancé un programme de chercheurs invités et a élargi la gamme des travaux et des analyses du personnel qu’elle publie, a expliqué Mme Wilkins.
« Lorsque le monde bouge autour de nous, l’immobilisme est une stratégie risquée. Notre engagement envers l’innovation porte sur l’ensemble de nos activités, a indiqué la première sous-gouverneure. Il nous procurera les outils à même de favoriser la prospérité économique et financière du Canada. »