Changing Labour Market Participation Since the Great Recession: A Regional Perspective
L’étude propose une analyse des grandes tendances que connaissent le taux d’activité et l’emploi à temps partiel chez les différents groupes d’âge depuis le début de la Grande Récession et distingue, à partir de données provinciales, l’influence du vieillissement démographique, d’effets cycliques et d’autres facteurs dans ces évolutions. Les jeunes (15-24 ans), les travailleurs dans la force de l’âge (25-54 ans) et les travailleurs âgés (55 ans et plus) forment les principaux groupes d’âge examinés. Six constats sont décrits. 1) Le vieillissement a été le facteur le plus important dans le recul du taux d’activité. À lui seul, il aurait induit une baisse plus prononcée du taux d’activité que celle enregistrée de 2007 à 2014 si la progression du taux d’activité chez les travailleurs âgés n’avait pas en partie neutralisé cet effet. 2) C’est dans les provinces de l’Atlantique que la modification de la composition des groupes d’âge a les conséquences les plus marquées, qui s’expliquent surtout par la perte de travailleurs dans la force de l’âge au profit des provinces de l’Ouest. 3) Une part considérable du recul global du taux d’activité observé depuis 2007 est attribuable à la présence d’un nombre accru de 25-54 ans et de 15-24 ans hors des rangs de la population active pour des raisons diverses : études, maladie, charges familiales, etc. Seraient en cause des facteurs structurels et cycliques dont l’importance respective est toutefois difficile à discerner. 4) L’incidence des chercheurs d’emploi découragés a été négligeable. 5) C’est chez les jeunes que le taux d’activité a le plus diminué depuis 2007 (- 2,8 points de pourcentage), et une partie de ce repli (9 %) est imputable à la hausse du taux de fréquentation scolaire dans ce groupe d’âge. 6) La piètre situation économique semble justifier le mieux le glissement vers l’emploi à temps partiel qui s’observe depuis le début de la Grande Récession, le travail à temps partiel involontaire expliquant quasi entièrement l’augmentation de l’emploi à temps partiel depuis 2007.