Macroeconomic Experiences and Risk Taking of Euro Area Households

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Dans leur étude, Ampudia et Ehrmann cherchent à établir dans quelle mesure les expériences des ménages déterminent leur propension à prendre des risques financiers. Ils reprennent la méthode employée par Malmendier et Nagel (2011) et l’appliquent à un nouvel ensemble de données sur la situation financière des ménages de la zone euro. Ils montrent que les rendements enregistrés sur les marchés boursiers influent sur le comportement des ménages de manière statistiquement et économiquement significative, tant à la marge intensive qu’à la marge extensive, les ménages étant d’autant plus enclins à prendre des risques financiers et à participer aux marchés boursiers que leurs expériences antérieures ont été favorables. Les auteurs constatent que les expériences les plus éloignées dans le temps revêtent une importance légèrement moins marquée (mais néanmoins considérable) que ce que suggèrent les analyses analogues concernant les États-Unis. S’ajoutent à cela d’autres effets d’expérience liés au fait d’avoir été témoins d’effondrements des marchés boursiers. Ainsi, les ménages des pays qui ont connu une crise boursière particulièrement aigüe en 2008 accordent un poids nettement plus élevé à l’expérience la plus récente, ce qui donne à penser que le déficit de détention d’actions de ces ménages pourrait être encore plus prononcé dans les années à venir. Les résultats de cette étude soulignent le rôle des expériences personnelles dans le comportement des ménages.

Sujet(s) : Bilan sectoriel
Code(s) JEL : D, D0, D03, D1, D14, D8, D83, G, G1, G11

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2014-10