Systematic Risk, Debt Maturity and the Term Structure of Credit Spreads
À l’aide d’un modèle dynamique de la structure de capital, les auteurs étudient le lien entre l’exposition des entreprises au risque systématique et l’échéance de leur dette, ainsi que les incidences conjointes de ces deux facteurs sur la structure par terme des écarts de crédit. Dans leur modèle, la structure des échéances peut varier dans le temps et être irrégulière. Les obligations à long terme sont moins sensibles au risque de refinancement que les titres à court terme, mais leur illiquidité a pour effet d’alourdir les coûts d’emprunt. La prime de risque intégrée aux coûts de faillite amène les firmes très exposées au risque systématique à préférer une dette à plus long terme et une structure des échéances plus stable sur le cycle économique. La procyclicité des échéances amplifie les répercussions des chocs globaux sur la structure par terme des écarts de crédit, surtout dans le cas des entreprises fortement endettées ou dont les titres affichent un bêta élevé et de celles qui ont un volume considérable d’obligations à long terme échéant au moment du choc global. Cependant, le choix endogène de l’échéance peut également atténuer, voire inverser, les effets du risque de refinancement sur les écarts de crédit. Les auteurs testent empiriquement la validité des prévisions de leur modèle concernant l’échéance de la dette et les écarts de crédit.