The Ex-Ante Versus Ex-Post Effect of Public Guarantees

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En octobre 2006, l’agence DBRS a modifié la notation des banques afin de tenir compte du soutien potentiel de l’État. Les modifications apportées ne traduisaient pas des changements de la qualité fondamentale du crédit des institutions concernées. Dans leur étude, les auteurs tirent parti de cette expérience naturelle pour évaluer, par la méthode des doubles différences, l’effet des perspectives de renflouement sur le comportement des banques. D’après leurs résultats, l’incidence des probabilités d’un sauvetage diffère grandement selon qu’on est en période de calme (ex ante) ou en temps de crise (ex post). En période de calme, des probabilités plus élevées se traduisent par une prise de risque accrue, comme le veut l’hypothèse de l’aléa moral et conformément à la plupart des constats empiriques. En temps de crise, toutefois, la prise de risque des banques plus susceptibles d’être secourues a tendance à moins augmenter que celle des banques qui, ex ante, avaient peu de chances d’être renflouées. Les valeurs de licence y seraient pour quelque chose : pendant les crises, les banques bénéficiant d’un soutien disposent peut-être d’un avantage en matière de financement relativement aux autres banques. Mais il se peut que d’autres facteurs interviennent aussi, dont le renforcement en temps de crise de la surveillance des banques secourues par l’État.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2012-22