Le régime de ciblage de l’inflation du Canada accroît le bien-être économique des Canadiens, selon le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney

Disponible en format(s) : PDF

L’efficacité du régime de ciblage de l’inflation du Canada, adopté en 1991, est bien établie et explique en partie la vigueur et la stabilité relative de l’économie canadienne, a déclaré aujourd’hui le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney. « Au cours des vingt dernières années, les Canadiens ont bénéficié d’un contexte économique plus stable et plus prospère. Même durant la crise récente, l’économie canadienne s’est révélée plus résiliente et s’est redressée plus rapidement que les autres économies avancées. »

Dans un discours prononcé devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le gouverneur s’est penché sur trois questions liées au cadre de conduite de la politique monétaire, qui a été renouvelé plus tôt ce mois-ci.

Le niveau d’inflation optimal : Les recherches de la Banque du Canada donnent à penser que, dans un monde parfait, le taux d’inflation optimal est plus près de zéro ou même légèrement inférieur. « Mais le monde dans lequel nous vivons n’est pas parfait », a souligné le gouverneur. Les modèles qui laissent entrevoir qu’un taux plus bas pourrait être préférable ne tiennent pas compte de l’ensemble des coûts et des risques effectifs, y compris le risque important posé par la conduite de la politique monétaire lorsque le taux directeur se situe à la borne du zéro.

Le ciblage du niveau des prix : Les études récentes et les modèles théoriques ont indiqué que le ciblage du niveau des prix peut offrir des gains, notamment une certitude accrue à l’égard du niveau des prix à long terme et une meilleure stabilité macroéconomique à court terme. Ce régime mériterait d’être pris en considération comme outil de politique non traditionnel temporaire par les pays confrontés à des circonstances extraordinaires. « Il va sans dire que cette approche est entachée de risques, a prévenu M. Carney. Comme les recherches de la Banque l’ont montré, ces approches pourraient en fait déstabiliser l’économie ou nuire à la crédibilité de la banque centrale. »

La politique monétaire et la stabilité financière : La crise financière mondiale a fait ressortir le fait que la stabilité économique et la stabilité financière sont intimement liées. « Dans des circonstances exceptionnelles, la politique monétaire peut en effet se révéler l’instrument le plus approprié pour soutenir la stabilité du système financier, a affirmé le gouverneur. Ce dernier point ne devrait pas être surestimé, a-t-il ajouté. L’objectif fondamental de la politique monétaire au Canada est, et demeure, la stabilité des prix. »

En conclusion, le gouverneur a expliqué comment le cadre de conduite est appliqué dans les circonstances actuelles. « Nous formulons la politique monétaire dans le monde réel, où les chocs sont une réalité incontournable, a-t-il dit. Il nous appartient d’anticiper les chocs potentiels, d’en analyser l’incidence sur l’activité économique et l’inflation au Canada et de formuler une politique monétaire compatible avec l’atteinte de la cible d’inflation de 2 % au fil du temps. En définitive, cela demeure la meilleure contribution que la politique monétaire puisse apporter au bien-être économique des Canadiens et des Canadiennes. »

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués

Information connexe