Innovation and Growth with Financial, and Other, Frictions
La création et la réalisation d’idées – le savoir – sont cruciales pour l’économie. Les auteurs étudient ce processus à l’aide d’un modèle de croissance endogène intégrant des frictions. La productivité augmente avec le savoir, qui s’accroît grâce à l’innovation, et avec l’échange s’établissant entre les créateurs d’idées et les agents les plus aptes à les faire aboutir (transfert de technologie). Sur ce marché des idées existent toutefois des frictions – concernant par exemple la prospection, la négociation et la prise d’engagements – qui entravent l’échange et freinent donc la croissance. Tenant compte des externalités du savoir et de l’activité de prospection, les auteurs décrivent des politiques optimales pour subventionner la recherche et vendre les idées. Ils analysent les rôles joués par la liquidité et les institutions financières et dégagent deux voies par lesquelles l’intermédiation peut améliorer l’efficience de même que l’innovation. Tout d’abord, l’intermédiation permet de financer un nombre accru de transactions à partir d’un nombre réduit d’actifs. Ensuite, elle atténue certains problèmes de négociation en fournissant aux entrepreneurs une solution de rechange à la détention de liquidités non rémunérées. Les auteurs examinent aussi des données, dont certaines paraissent indiquer que les transferts de technologies sont une importante source d’innovation, et montrent comment les imperfections du crédit gênent le processus d’innovation.