Financial Stress, Monetary Policy, and Economic Activity

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Les auteurs procèdent à une étude empirique des effets des tensions financières sur la transmission des chocs de politique monétaire au Canada. Ils recourent à un modèle vectoriel autorégressif dans lequel l’atteinte d’un seuil de tension critique induit un changement de régime. Se fondant sur l’indice élaboré par Illing et Liu (2006) pour mesurer le niveau des tensions financières au Canada, ils s’efforcent de répondre à une série de questions, dont celles-ci : Les chocs de politique monétaire restrictifs et expansionnistes ont-ils une influence symétrique? La présence de tensions financières favorise-t-elle une propagation non linéaire des chocs? La politique monétaire a-t-elle la même incidence sur l’économie réelle dans un régime de faible tension financière que dans un régime de forte tension financière? Dans un régime de tension donné, les chocs monétaires influent-ils beaucoup sur la probabilité que l’économie bascule dans l’autre régime? Les auteurs constatent que : 1) les chocs monétaires restrictifs ont dans l’ensemble un retentissement plus accentué sur la production que les chocs monétaires expansionnistes; 2) les chocs de grande comme de petite ampleur ont des répercussions approximativement proportionnelles; 3) les chocs expansionnistes ont des effets plus marqués sur la production dans le régime de forte tension que dans le régime opposé; 4) les chocs expansionnistes importants augmentent la probabilité que l’économie passe ou demeure dans un régime de faible tension; 5) enfin, dans le régime de forte tension, la croissance de la production est généralement plus faible, le taux d’inflation est plus élevé et les taux d’intérêt sont plus hauts que dans l’autre régime.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2010-12